13/01 2020.
Sud-Ouest dimanche
12 janvier. J.J. Lasserre, président du conseil général, a démenti avoir
soutenu la Grande Lessive à Bayonne organisée par les blanchisseurs de Bake Bidea
et des Artisans De la Paix.
Oui, il a démenti. Non je ne te
crois pas. Si, c’était dans Sud-Ouest
hier dimanche. Il a démenti et le ciel ne lui est pas tombé sur la tête ? Non.
Le siège du conseil général n’a pas été tagué ? Non. Tu veux dire que c’est
possible ? De démentir qu’on ne soutient pas les blanchisseurs ? Oui,
la preuve. D’ailleurs, je te signale que le même J.J. Lasserre a déclaré
publiquement qu’il ne souhaitait pas l’installation sous ses fenêtres de la
sculpture d’une hache, symbole du terrorisme basque, et à nouveau, le ciel,
décidément paresseux, ne lui est toujours pas tombé sur la tête.
Mais s’il l’a fait, c’est donc possible ?
Oui, c’est la preuve. C’est possible. En conséquence, les conseillers d’agglo
du Pays Basque qui n’ont pas voté le soutien à la manifestation nettoyante du
terrorisme basque auraient pu démentir avoir voté le soutien, puisque Jean-René
Etchegaray, qui ment effrontément, a déclaré que l’unanimité de son conseil d’agglo
avait voté pour soutenir la Teinturerie. Et aucun des conseillers qui ne l’avait
pas voté n’a dit que c’était faux. Qu’il n’y avait pas unanimité. Ils auraient
pu, puisque J.J. Lasserre l’a fait. Au passage, je signale que sept citoyens du
Pays Basque français ont déclaré publiquement qu’ils n’iraient pas manifester, et
le ciel ne leur est pas non plus tombé sur la tête. Ils témoignent seulement,
modestement, donc que Jean-René Etchegaray est un grand menteur quand il dit
représenter le Pays Basque français unanime. Il n’est pas plus unanime que le
conseil d’agglo. Donc, c’est possible. Si les conseillers qui n’ont pas voté ne
démentent pas, c’est qu’ils ont peur qu’on leur dise « retourne à Paris,
connard ! », ce qui, je dois reconnaitre, n’est pas agréable.
Au Pays Basque français, règne la
culture de l’unanimité. Chaque coup de canif dans l’unanimité doit être recouvert
d’un voile blanc. Les gens qui viennent de l’extérieur s’étonnent, se résignent.
Puisqu’il faut blanchir le terrorisme pour devenir basque, blanchissons. Soit
activement, dans la grande teinturerie dirigée par Jean-René Etchegaray, Bake Bidea
et Les Artisans de la Paix. Soit par le silence. Mais si vous dites : je
ne veux pas blanchir, on vous répondra, retourne à Paris, connard !
Didier Guillaume est en train d’apprendre.
Il a déclaré qu’il soutenait les Lavandiers de Bake Bidea, mais qu’il ne
pouvait pas manifester parce qu’il était ministre. Ce qui signifie que dès le jour où il
démissionnera, s’il démissionne, il ira déposer soumission aux Blanchisseurs, il
ira manifester pour les terroristes non repentis aux côtés de Max Brisson, Michel
Veunac, Jean-René Etchegaray et Vincent Bru.
Tant qu’il est ministre, il ne peut pas.
Pourquoi ? J’ai vu des
ministres manifester contre le terrorisme de Daesch, contre l’attaque d’une
mosquée. Mais en tant que ministre, il ne peut pas manifester avec les Blanchisseurs.
Il révèle ainsi le fond de la blanchisserie, qui est d’effacer de la mémoire le
terrorisme d’ETA, de soutenir ceux qui dansent et chantent quand les assassins
quittent la prison. Effectivement, il ne peut pas. D’ailleurs, Vincent Bru et Max
Brisson, Frédérique Espagnac, si actifs localement dans la défense des
terroristes emprisonnés, lorsqu’ils sont au Senat ou à l’Assemblée nationale,
sont muets comme des carpes sur le sujet. Jamais un mot, jamais une question. Ils
quittent leur écharpe républicaine entre Dax et Bayonne.
Donc Didier Guillaume a très bien
compris le fond de la question. Pour avoir l’honneur de manifester au premier
rang à côté d’Otegi et de Gaby Mouesca, il faut quitter le poste de ministre de
la République.
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