Ce
que l’Arc de triomphe est aux armée françaises, el Valle de Los Caidos aux
armées franquistes, le Taj Mahal pour une
épouse disparue, Les dieux du
stade pour le nazisme, le Miltown Cemetary
à l’IRA, le film Pays basque et liberté est à ETA : un mausolée, un
arc de triomphe, une célébration sans nuance, un long chant d’amour.
C’est
pourquoi j’ai poussé un long cri de colère le soir de la projection contre
cette célébration du terrorisme, au nom du respect pour ses victimes et pour les
sociétés démocratiques qui lui ont infligé une cinglante défaite.
Samedi
soir 25 janvier 20, j’attendais avec impatience les résultats du palmarès. Je
craignais le pire. Le jury délibérant, c’est une histoire largement acceptée au
Pays Basque français, peut-être faudrait-il faire plaisir à tous ces gens qui
sont impliqués? Et puis peut-être, je n’ai aucune information, un membre du
jury aurait déclaré, quand même, il y a eu des protestations, il faut être prudent.
Alors,
j’imagine, je n’ai aucun début de preuve. Mais j’imagine : le soir de la
projection, je n’aurais rien dit. Pas de protestation contre le blanchiment de
la terreur. Puis le soir du palmarès, le film remporte un prix. Je me serais mordu
les doigts de ne pas être intervenu. J’aurais été très en colère contre moi.
Alors que là, je peux me dire, sans
le début d’une preuve, que mon intervention a contribué à ce que le mausolée à
la gloire d’ETA ne remporte aucun prix. Je préfère des illusions que des
regrets.
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