samedi 25 janvier 2020

mieux vaut des illusions que des regrets


Ce que l’Arc de triomphe est aux armée françaises, el Valle de Los Caidos aux armées franquistes, le Taj Mahal pour une  épouse disparue, Les dieux du stade  pour le nazisme, le Miltown Cemetary à l’IRA, le film Pays basque et liberté est à ETA : un mausolée, un arc de triomphe, une célébration sans nuance, un long chant d’amour.
C’est pourquoi j’ai poussé un long cri de colère le soir de la projection contre cette célébration du terrorisme, au nom du respect pour ses victimes et pour les sociétés démocratiques qui lui ont infligé une cinglante défaite.
Samedi soir 25 janvier 20, j’attendais avec impatience les résultats du palmarès. Je craignais le pire. Le jury délibérant, c’est une histoire largement acceptée au Pays Basque français, peut-être faudrait-il faire plaisir à tous ces gens qui sont impliqués? Et puis peut-être, je n’ai aucune information, un membre du jury aurait déclaré, quand même, il y a eu des protestations, il faut être prudent.
Alors, j’imagine, je n’ai aucun début de preuve. Mais j’imagine : le soir de la projection, je n’aurais rien dit. Pas de protestation contre le blanchiment de la terreur. Puis le soir du palmarès, le film remporte un prix. Je me serais mordu les doigts de ne pas être intervenu. J’aurais été très en colère contre moi.
            Alors que là, je peux me dire, sans le début d’une preuve, que mon intervention a contribué à ce que le mausolée à la gloire d’ETA ne remporte aucun prix. Je préfère des illusions que des regrets.

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