Je
devais partir en voyage. Ma valise était prête, dans un hôtel deux ou trois
étoiles. Un enfant non identifié m’attendait chez une de ses tantes, qui
habitait un grand ensemble de la région parisienne. Je règle l’hôtel, je quitte
l’hôtel, je hèle un taxi et donne l’adresse où je dois récupérer cet enfant
pour partir en voyage. Je plonge la main dans ma poche gauche pour récupérer
mon téléphone portable et appeler la tante de l’enfant (est-ce une sœur ou une
belle-sœur ancienne ?). Et je constate, horrifié, l’absence de cet
assistant électronique. Une absence aussi marquante que celle du secrétaire
particulier d’un président important, un secrétaire qui connait tous les
rendez-vous, les tâches, les dossiers urgents et le président arrive dans son
bureau où d’habitude l’attend son secrétaire particulier. La lumière n’est pas allumée.
Personne. Le gardien qui lui a dit bonjour comme d’habitude. Où est S… ? le
gardien n’a pas vu S… C’est la panique. L’absence du portable dans ma poche est
de même nature. Il contenait le code d’accès au bâtiment où habite la tante de
l’enfant, il permettait en m’approchant de l’adresse de téléphone de dire à
cette tante je suis dans un taxi et j’arrive dans deux minutes, le temps qu’il
fallait pour préparer l’enfant avec qui je devais partir en voyage. Je n’ai
plus le code, je ne peux plus prévenir que je suis en train d’arriver, que je
suis dans un taxi dont le GPS indique que nous approchons du but et je me
réveille l’estomac noué.
Je
me réveille. Il fait soleil et quelques nuages. J’ouvre mon téléphone portable
et vérifie qu’il fait soleil avec quelques nuages. La température est de 16
degrés le matin. Je vérifie la température du téléphone au thermomètre accroché
au volet du jardin. Il fait effectivement 16 degrés. Je lève les yeux. Il fait soleil avec quelques nuages. En
sortant dans le jardin, je frissonne. Il doit faire dans les 15 ou 16 degrés.
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