vendredi 28 novembre 2014

jumelages

         Le peuple français se compose des habitants de la rue Erckmann-Chatrian en face de l’école Richomme, trois numéros, trois immeubles, des peintures murales, voir photo, et des habitants de la rue Raymond Weil, face à l’école Paul Bert, trois numéros. Raymond Weil était un universitaire juif, déporté pendant la Seconde Guerre Mondiale, qui a survécu pour faire carrière universitaire. Le médecin Charles Dumora, radical de gauche, a demandé et obtenu que la mairie de Biarritz accorde à son nom un court ruban de bitume, entre trois immeubles et un mur d’enceinte d’où les enfants réclament les jours ouvrables le ballon qui est passé de l’autre côté. Erckmann et Chatrian sont des écrivains classiques français, auteurs de nombreuses dictées dans les écoles primaires. Les voilà échoués au centre de la Goutte d'Or. Ne pourrait-on pas échanger Erckmann et Chatrian contre Raymond Weil, qui serait plus à l’aise, peut-être, dans un quartier cosmopolite, alors que Erckmann Chatrian, longeant une école de la république, en tendant l’oreille, pourraient entendre les maîtres déclamer les textes de leurs dictées. 

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