mardi 22 septembre 2015

liberté d'expression

Regis Debray le monde 22 sept 15. Relève les limites à la liberté d'expression. 1. sur ce qui relève de l'apologie du crime, de la haine raciale. Simple, c’est à la justice de trancher. Mais la Cour européenne des droits de l’homme interdit de « blesser les convictions religieuses ». Pour Régis Debray toutes les sociétés ont des zones de sacré. On ne rit pas de la Shoah. Ni de l’ossuaire de Verdun.

À qui s'adresse ce texte? Aux dessinateurs pour les aider à s'autocensurer? Aux législateurs? Aux patrons de presse? Pas très clair. J'ai connu au théâtre de l'Odéon des parachutistes qui voulaient empêcher une pièce de Genet, pendant la guerre d'Algérie. J'ai connu l'affaire du portrait de Staline par Picasso et l'autocritique que le PCF demandait à Aragon pour avoir accepté le portrait. Les exemples ne manquent pas. Dans tous ces cas, il y avait atteinte au sacré, pour les parachutistes patriotes, pour les staliniens meurtris. Et alors ?

Il manque le point qui me semble central. Des groupes religieux ou politiques veulent imposer des « limites » à la création aux noms de valeurs qu’ils jugent supérieures à toute loi terrestre. C'est à eux et à seuls qu'il faut s'adresser. Pas aux créateurs.

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