vendredi 11 septembre 2009

courage, camarades

Courage, camarades, l’avenir nous appartient.


Un vote a donné la majorité à Martine Aubry candidate au poste de première secrétaire du PS. Le résultat était serré et une commission compta et recompta. On se serait cru en Floride à la fin des élections présidentielles de 2000, on se serait cru au Gabon après les élections contestées d’Omar Bongo, on se serait cru en Iran après les présidentielles. Qu’y a-t-il de commun entre ces votes ? L’attraction irrésistible du pouvoir, bien plus forte que l’intérêt du pays, des peuples ? Sans doute. Mais la vie continue. Les votes sont contestés pendant quelques semaines, quelques mois, puis on passe à la vie courante, les dirigeants sont reconnus par les grandes puissances, le commerce reprend, avec les grèves, les manifs, les conflits, les crises. La vie politique, quoi…

Pas au Parti socialiste. Le parti socialiste depuis une dizaine d’années, considère qu’il est plus important de prendre le pouvoir au sein du parti que dans le pays, donc que les élections internes sont plus importantes que les élections générales. Le sort de l’Europe s’est joué par un scrutin interne à quelques milliers de voix prés et de toute manière, Laurent Fabius a dit qu’il y avait plus important que l’Europe, c’était son avenir personnel. Puis des votes ont eu lieu sur des motions, des orientations. Personne ne tenait compte de ces résultats, puisque la politique résultait de compromis entre dirigeants de courants. Aujourd’hui, des journalistes enquêtent et apportent des preuves de magouille électorale. Ségolène Royal, en exil en Poitou-Charentes, lance un appel à la résistance, connu sous le titre « appel du 11 septembre » « Ici Poitiers, Ici Poitiers, les socialistes parlent aux socialistes ».

Sur le traité de Lisbonne, sur la taxe carbone, sur la réforme constitutionnelle, sur la crise, sur la réforme universitaire, sur l’Iran, l’Irak, l’Afghanistan, sur le cumul des mandats, les relations avec la gauche extrême, sur l’immigration, le PS prendra position et mènera le combat dès que les fraudeurs présumés seront punis, dès qu’un nouveau vote aura lieu, bref, encore cinq ou six ans, et la France saura ce que pense le PS sur ces sujets secondaires.

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