mercredi 13 juillet 2011

communisme

            
            L'internationale communiste a disparu et le mur de Berlin s'est écroulé. La nostalgie d'un monde binaire persiste : impérialisme américain contre les peuples en lutte. On ne peut pas comprendre le bruit et la fureur provoquée par le conflit israélo-palestinien si on ne se rend pas compte qu'il hérite de toutes les luttes anticolonialistes, Algérie, Vietnam et Afrique du Sud réunis dans un territoire de poche. Les fantômes du passé cherchent à se réincarner. Hugo Chavez, Morales, Fidel Castro, le peuple palestinien et quelques membres de l'ETA en cavale maintiennent en vie en une internationale imaginaire. C'est un peu compliqué, car il faut exclure de ce rassemblement Lula et le parti du travail au Brésil, Mandela et sa politique de conciliation, Gerry Adams maintenant qu'il gouverne avec Paisley, et Obama qui a encore compliqué la donne alors qu'avec Bush c'était plus simple.
            Parlons-nous de l'histoire? Pas du tout. Nous parlons du présent. Le 12 juillet 2011; Le parlement français approuve massivement l'intervention militaire en Lybie, moins Henri Emmanuelli et les communistes. Approuver une quelconque initiative de l'OTAN est impossible pour un communiste français. L'idée que l'OTAN a pu protéger Sarajevo contre les attaques serbes lui est étrangère. Même en lui tordant le bras, un communiste n'admettra jamais que la France a échappé au stalinisme grâce au bouclier américain et que ce fut une grande chance pour le peuple français. Parlons-nous de l'histoire? Pas du tout. En 2011, au parlement européen, les communistes français, avec Mélenchon, ont refusé de condamner les crimes staliniens parce qu'ils étaient mis sur le même plan que les crimes nazis. Les gouvernants russes sont sur la même ligne. Ils ne veulent pas qu'on condamne les crimes de Staline, ils entravent les recherches historiques sur le sujet car les archives contiennent trop de bombes à retardement sur l'histoire de la guerre froide.
            Quelles sont les différences entre la barbarie nazie et la terreur stalinienne? On en discutera sans doute encore longtemps. Une différence importante passe inaperçue: les historiens du nazisme et les rescapés des camps de la mort partagent leur savoir et leur expérience avec de nombreux écoliers. On n'a jamais entendu parler de lycéens visiter un camp stalinien ou d'un communiste français expliquer dans les écoles ce qu'était le goulag.



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