vendredi 22 juillet 2011

contraintes

    Deux contraintes puissantes :la communauté, qu’elle soit ethnique, religieuse, politique, qu’importe, une communauté à laquelle il faut appartenir sous peine de mort réelle ou symbolique. Et la famille, bétonnée dès la naissance, un berceau sous deux paires d’yeux admiratifs et contraignants, repas de famille, cérémonies, mariages, enterrements, baptêmes, confirmations, excisions, prépuces découpés pour soudards racistes qui soulèvent la chemise des femmes et celles des hommes, des femmes parce qu’elles sont des femmes et que dans la guerre, elles sont des proies, excisées, circoncises, et que les hommes dans la guerre deviennent des femmes dont on soulève la chemise pour vérifier qu’ils sont bien circoncis. Comme les garçons comparent dans les pissotières les pénis circoncis ou prépucés sans qu’ils en tirent des jugements de valeur, alors que plus tard. Plus tard, les soudards diront ce qu’ils ont appris, un prépuce en moins, c’est quasiment un pénis en moins, compare avec ta sœur, il lui manque quelque chose, ce qu’il lui manque, c’est d’être un homme, et bien toi, c’est pareil. Mais ce sera plus tard. En ce qui concerne la répartition des territoires de l’ancienne Palestine, le prépuce ne jouera plus aucun rôle, il faudra inventer d’autres attaches communautaires, comme des langues ressuscitées, des religions perdues, des manuels d’histoire reconstituée comme on refait l’anatomie d’un ancêtre à partir du métacarpe. 

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