mercredi 10 août 2011

nationalismes


            Samedi 6 août. Aux journées de Corte, réunion des nationalistes corses. Pour Paul-Felix Benedetti, dirigeant de Corsica Libera : la Corse accueille chaque année 6000 nouveaux habitants. À ce rythme, le peuple corse disparaitra face à une telle « invasion ». Pour résister il propose de promouvoir un statut de citoyenneté corse, réservé aux Corses de naissance et aux personnes vivant sur l’île depuis au moins dix ans. Eux-seuls pourraient voter.

            Les nationalistes s’arrogent le droit de définir le peuple qu’ils disent représenter. Peuvent décider de l’avenir de ce peuple tous ceux qui en font partie. En font partie tous ceux qui soutiennent les revendications nationalistes. Les étrangers, les envahisseurs, les corrompus ne peuvent pas faire partie du peuple.

            En Corse, au Pays basque, en Irlande, les partis xénophobes sont quasiment inexistants, mais les thèmes de la préférence nationale et du repli identitaire se portent bien, portés par les partis nationalistes classiques. Le quart de la population qui vote en Europe pour des partis « identitaires » vote là bas pour Bildu ou Batasuna ou Sinn Féin ou Femu a Corsica.

            En Corse, au Pays basque, en Irlande, les partis extrêmes de gauche sont quasiment inexistants. Les partis extrêmes de gauche considèrent que les minorités agissantes ont raison contre les peuples résignés ou serviles. Ils accordent la citoyenneté à leur gré, selon les circonstances, aux avant-gardes combattantes ou militantes, aux manifestants courageux, aux minorités de blocage. Les élections ne sont qu’une illusion, qu’un masque pour le pouvoir de l’argent. Les cinq pour cent de la population qui votent en Europe pour les extrêmes votent là bas pour Bildu, ou Batasuna ou Sinn Féin ou Femu a Corsica.

            Sinn Féin en Irlande, Bildu au Pays basque, coalition nationaliste en Corse, font à peu près 30%. 25 plus 5 ça fait 30. Le compte y est. 

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