jeudi 20 février 2014

le choix

     La gauche au pouvoir est à la peine. Les temps sont durs, les succès furtifs, les réformes bousculent. Des colères éclatent en dehors des institutions consacrées. Une gauche fragilisée, une droite divisée, tentée par les extrêmes. Est en train de se jouer l’alternance apaisée entre une droite républicaine et libérale et une gauche réformiste et solidaire.

     La politique a des effets sur la vie quotidienne. On vit plus ou moins bien, avec plus ou moins de confort, plus ou moins de soins, plus ou moins de tranquillité. Des dirigeants comme Margaret Thatcher, Ronald Reagan, Hugo Chavez, Poutine, ont rendu leur société plus inconfortable, plus tendue, plus clivée. Ils ont oublié le principe démocratique de base : dans une démocratie, l’adversaire ne doit pas être éliminé, il fait partie de la solution. Au contraire, des dirigeants comme Mendès-France, Nelson Mandela, John Hume, Barak Obama, se sont adressés à l’intelligence des peuples et les ont rendu plus citoyens, plus actifs, plus réconciliés.

     La politique prise dans ce sens doit s’inscrire dans ses effets longue durée. Si s’installe en France l’idée de l’incompétence de la gauche à gouverner, l’alternance apaisée sera plus difficile. La gauche peut être exclue des responsabilités pour longtemps et la droite installés dans un système de parti unique détestable.


     La politique, c’est d’abord d’être élu, si possible d’être réélu. Mais l’essentiel est d’avoir rendu les citoyens plus intelligents, plus engagés. Donc de leur parler le langage de la raison, de la vérité, de l’intelligence. D’expliquer. Manque aujourd’hui le discours de la méthode, sur la crise, sur l’implication en Europe et dans le monde, sur les sacrifices et les solidarités nécessaires, sur les choix qui sont l’essentiel d’un gouvernement. Sur l’implication des citoyens dans ces choix et ces responsabilités. Une feuille de route qui sera répétée autant de fois que nécessaire. Nous roulons dan la bonne direction, mais en feu de ville, les phares longue portée éteints. 

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