vendredi 5 septembre 2014

etats généraux ps



Qu’est-ce que nous voulons, qu’est-ce que nous souhaitons ?

Une société où les individus ne soient pas assignés à résidence pour leur lieu de naissance, le milieu social, leur religion, leur sexe…

Ces aspirations se développent et deviennent possibles parce que le niveau de développement permet de les satisfaire.

Pour un grand nombre d’individus, ces aspirations sont satisfaites par des rentes de situation : héritiers de capitaux financiers, culturels, privilèges héréditaires, etc. si on laisse faire, rien ne bouge.

Là où on a cru résoudre les problèmes en supprimant la propriété privée du capital, on connaît les résultats.

Ne rien faire, laisser rancir les inégalités et les rancœurs qu’elles engendrent mène à une société plus dure, plus brutale, avec les replis et les crispations familières : sur le territoire, sur les résidences, sur les ghettos de la fortune ou de la misère. Une société prisonnière d’elle-même.

Réduire les inégalités sociales, culturelles, n’est pas seulement une question de justice, c’est l’intérêt de tous. Une partie des nantis le sait et accepte de lâcher du lest. Une autre partie se réfugie dans le repli égoïste.

Etre réformiste, c’est pratiquer l’art du compromis, de considérer qu’il ne doit pas y avoir vainqueurs ou vaincus, mais des partenaires construisant une solution commune. Réformer avec les citoyens, avec toutes les forces vives du pays. C’est le plus difficile, car on mécontente son camp et on ne satisfait pas l’autre. Les urgences écologistes sont un bon exemple.

Comme c’est difficile, c’est ardu, compliqué, le cheminement est invisible. Plus c’est compliqué, plus la pédagogie politique est nécessaire. Répéter autant de fois qu’il le faut, c'est à dire tout le temps, les valeurs sur lesquelles s’appuient l’action gouvernementale, et autant que faire : l’horizon souhaitable.


Nous connaissons les pesanteurs, les égoïsmes dans le domaine scolaire notamment. Système élitiste, l’un des plus élitistes du monde occidental (sous couvert de méritocratie républicaine). C’est le domaine le plus résistant, parce que toute la classe politique en est issue et souhaite le même chemin pour ses enfants. Pas touche aux prépas, aux grandes écoles, à l’ENA. Chaque tentative en ce sens a jusqu’ici tenue en échec.

Le PS recrute ses élus, ses permanents, dans ce vivier étroit. Comment les élus, qui sont persuadés qu’ils sont là parce qu’ils sont les meilleurs, peuvent-ils combattre la méritocratie républicaine ?

C’est un des points importants des difficultés que nous traversons : l’idée que les responsables politiques ne sont pas du même monde.

Les résistances à l’interdiction du cumul des mandats nourrissent les préventions.

Première mesure d’urgence :
Interdiction radicale de cumul des mandats, dans l’espace et dans le temps. Ce n’est pas écarter les compétences qui existent, c’est en rajouter d’autres. C’est dessiner un tableau plus ressemblant à la société.

Deuxième proposition à plus long terme : un programme de formation des cadres et des élus. Rassembler toutes les ressources : fondations (Jean Jaurès, Terra Nova, plus les crédits de formation pour créer une université professionnelle, un institut de formation des cadres, et un centre de recherches, dont le but premier la promotion et la formation de ceux des militants politiques, syndicaux et associatifs qui sont actuellement écartés des filières d’excellence et donc aussi des responsabilités.



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