dimanche 10 mai 2015

réformes

C’est reparti. La réforme du collège est indispensable mais le premier qui propose une mesure concrète allume le feu. L’un des systèmes les plus inégalitaires des pays développés est atteint de la maladie de Ressaut : on ne peut plus plier les doigts et la guérison est précisément de plier le doigt. Ça fait mal. Donc on reste avec une main handicapée.

Comme le système scolaire est très inégalitaire, l’angoisse parentale est généralisée. Les parents, soucieux de l’avenir de leurs enfants, scrutent les réformes en tremblant. Ce qu’ils connaissent ne marche pas, mais leur paraît moins dangereux que l’inconnu. Les enseignants, soumis à une pression permanente des parents angoissés et des enfants en grave difficulté redoutent le changement. Il faut un courage inouï dans ces conditions pour entreprendre de faire bouger le mikado. Rappelons-nous la réforme des rythmes scolaires : les personnels, les parents, les élus de l’opposition, annonçaient l’apocalypse. Il a fallu un an pour que tout se mette en place.

Dans la tempête, il faut courber le dos, maintenir le cap, et attendre. Sur la réforme en cours, hier et aujourd’hui, vous dites n’importe quoi et l’on vous écoutera, vous argumentez, personne ne vous entendra. Plus c’est n’importe quoi et plus on vous écoute. Plus vous argumentez et moins on vous entend.


Il faut tenir bon, juste deux ou trois semaines. Qui veut abroger aujourd’hui le mariage pour tous ? 

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