dimanche 15 mai 2016

prothésez-moi


Départ de Stansted à Biarritz. Passage sous le portique. La sonnerie se déclenche. J’avais enlevé ma ceinture, mon téléphone, ma veste, mes chaussures. La sonnerie chaque fois stridule. Et puis je me rappelle. Ma prothèse. Je dis, j’ai une prothèse. On me laisse passer. Cette prothèse n’a pas déclenché d’alarme quand j’ai pris l’Eurostar pour Londres. Nous sommes mieux protégés en avion qu’en train, ou mieux protégés de Stansted à Biarritz que de Paris à Londres.

Un djihadiste implanté d’une prothèse aura plus de difficultés à mourir pour Dieu qu’un djihadiste sans prothèse. Seigneur, est-ce juste ?  

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire