jeudi 16 juin 2016

fronde et désertion


Scoops

 

Mercredi soir 15 juin, réunion de la section socialiste du PS. Ordre du jour : la montée des populismes en Europe. Présentation par les responsables des Jeunesses socialistes des Pyrénées atlantiques.

 En résumé : la montée des populismes en Europe est dûe  à l’abandon par les partis socialistes d’une politique de gauche. Les électeurs ne voyant plus la différence entre gauche et droite votent pour les extrêmes. Pourquoi plutôt à droite qu’à gauche ? Pas de réponse à cette question.

En France, la montée du Front national provient d’une politique d’austérité imposée au gouvernement socialiste par l’Europe.

En Allemagne des années trente, le parti socialiste s’est allié avec la droite ce qui a permis à Hitler d’arriver au pouvoir. La politique du Parti communiste allemand, les consignes de Staline, selon lesquelles l’ennemi principal était la social-démocratie, ne sont pas évoqués.

Pourquoi la montée des extrêmes nationalismes dans les anciens pays communistes : Russie, Pologne, Hongrie… ? La question de l’héritage stalinien ne sera pas posée.

Aujourd’hui, tout le monde, frondeurs ou socialistes de gouvernement, sont d’accord pour qualifier la politique de Lionel Jospin comme une politique de gauche. Cet épisode s’est terminé par la présence de Le Pen au second tour des présidentielles. La question ne sera pas posée.

J’entends avec effarement des discours que je ne voulais plus entendre. Ce fut la raison principale de mon éloignement du PCF. Ce parti considérait que l’ennemi principal était le PS, surtout lorsqu’il était au pouvoir. Surtout ne pas gouverner, ne pas prendre de responsabilité.

D’ailleurs, dans la discussion il fut dit par les « frondeurs » qu’ils auraient préféré Max Brisson à la mairie de Biarritz qu’une alliance du PS avec le centre. Comme ça, les choses sont claires.

LE RSA, les emplois jeunes, la remboursement de l’IVG, le mariage pour tous, la réduction des inégalités, la réduction des déficits, la gratuité des soins, rien ne compte.

Le discours qui consiste à dire et à répéter dans les réunions, dans les médias, que la politique de Hollande/Valls n’est pas différente d’une politique de droite contribue bien évidemment à la montée du FN qui considère que droite et gauche c’est pareil.

Ce discours est valorisé quand on le désigne sous le nom de « fronde ». Il s’agit d’une désertion en rase campagne. Plus la fuite est médiocre, plus les discours sont vertueux.  

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