vendredi 2 décembre 2016

un terrain peut en cacher un autre


Attention : Un terrain peut en cacher un autre.

Vous n’allez pas me croire. J’hésite à poursuivre, à l’invraisemblable nul n’est tenu. Vous avez le droit de mettre en doute.

Hier, vendredi 2 décembre, le lendemain du jeudi 1 décembre, du jour où François Hollande a renoncé à se présenter. On ne parle que de ça. À Saint-Jean-de Luz, la candidate Sylviane Alaux, députée socialiste sortante, présente sa candidature aux socialistes de la sixième circonscription des Pyrénées –Atlantiques. Mes amis m’envient : une réunion des socialistes le lendemain du renoncement du président, ça va être passionnant.

La candidate socialiste est une députée du terrain. Elle se déplace dans les réunions des associations, elle connaît les maires et les curés. Elle a sauvé une entreprise du territoire. Le compte-rendu se déroule, la réunion a commencé à 19 heures, il est 19 heures 40. La parole est au suppléant qui se présente, c’est aussi un homme de terrain. Il est vingt heures. Le nom de François Hollande n’a pas été prononcé. Les présents savent que Sylviane Alaux a voté la dernière motion de censure,  pourquoi ? Ils ne sauront pas. Qui va-t-elle soutenir pour les primaires ? Silence. La candidate est une députée du territoire, pas une députée de la république. Il paraît qu’elle soutient la motion B, mais c’est une rumeur qui ne sera pas répétée ce soir-là.

Sylvaine Alaux est une députée du territoire et du terrain, les mots sont répétés mille fois. Ce qui se passe au –delà du territoire ne la concerne pas. François Hollande ne se présente pas ? Ce n’est pas une nouvelle du terrain. Le Brexit ? Pas une nouvelle du terrain. L’élection de Trump ? Le referendum en Italie, la menace d’un président néo-nazi en Autriche ? Pas le territoire. Le succès de Fillon ? Pas le terrain. La candidate n’est pas la députée du territoire, mais la députée d’un souterrain, d’une caverne, d’une niche, d’une cave, d’un terrier. Le monde extérieur n’existe pas. Je comprends son soutien de l’EPCI : c’est un regroupement intercommunal qui a fait sécession. L’EPCI, c’est Pimlico.

 

1 commentaire:

  1. Ben et toi Maurice, tu l'as pas interpellée, sur "les valeurs" et le reste ?

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