mardi 28 juin 2011

aurore martin

            Aurore Martin, entre en clandestinité le 21 décembre 2010 parce que selon elle le lot du Pays basque c’est, je cite « les extraditions de dizaines de militants politiques, les tribunaux d’exception, la torture dans les commissariats et casernes, les partis politiques interdits, des quotidiens fermés et des journalistes torturés et incarcérés, des arrestations massives ». Vous avez bien lu, Aurore Martin ne parle pas de la Chine, de la Biélorussie, de l’Iran, de Cuba ou de la Corée du Nord. Elle parle du Pays basque.

            En trente ans d’activité, L’ETA a tué 850 personnes, des conseillers municipaux, des policiers, des journalistes, des universitaires et des patriotes basques qui n’étaient plus d’accord. Elle a perdu 250 membres, des etarras qui se sont fait tuer parce qu’ils refusaient les solutions négociées et démocratiques que Batasuna souhaite mettre en place aujourd’hui. Si je compte bien, le total est de 1100 personnes mortes pour rien.

            Aurore Martin, qui a longtemps soutenu cette orientation, ces refus, ces folies, a une pensée émue pour tous ceux qui comme elle, vont passer les fêtes de fin de fin d’année loin de leurs proches. Elle ne semble pas adresser ce message aux proches des victimes de l’ETA.
            Le 18 juin Aurore Martin sort de la clandestinité. Les juridictions espagnoles demandent son extradition alors que des militants en France demandent qu’elle ne soit pas extradée pour délit d’opinion. Dans la Halle d'Iraty toute neuve, autour d’Aurore Martin, les responsables de Batasuna, du NPA, la ligue des droits de l’homme…Plus le maire de Biarritz, Didier Borotra et son adjoint, Michel Veunac. Plus le président socialiste du conseil régional. Aurore Martin déclare devant ces élus qu'elle se prépare à partager le sort des sept cent abertzale emprisonnés. Pas un mot pour les victimes de l'ETA. Les élus ne prennent pas la parole. Ils sont juste là. Ils sont contre l'extradition pour délit d'opinion, noble cause.
            Pendant une trentaine d'années, des conseilleurs municipaux, des universitaires, des journalistes, ont été menacés, insultés, tués. Pendant trente ans, ils étaient accompagnés de gardes du corps. A vingt kilomètres de Biarritz. Pas loin. Uniquement pour leurs opinions, pour leurs idées. Jamais aucun d'entre eux n'a été invité par les élus qui entouraient Aurore Martin ce 18 juin 2011 à une grande réunion publique d'amitié et de solidarité. La raison en est toute simple: c'est que la Halle d'Iraty n'existait pas encore.
Maurice Goldring 

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