mercredi 15 février 2012

il en reste

            François Hollande a dit des choses très simples à Londres: une révolution prolétarienne n'est plus à l'ordre du jour. Il n'y a plus de communistes pour la préparer.  Mélenchon et M.G Buffet ont vivement protesté. Mais c'est François Hollande qui a raison. Le dernier candidat communiste aux présidentielles a obtenu moins de deux pour cent des voix. Au mois d'avril prochain, il n'y en aura même pas. Au lieu de faire "coucou, je suis là", un peu puéril, M.G. Buffet aurait dû se présenter.  

            De quoi parle-t-on? De démocratie, de la place du monde ouvrier dans la conduite des affaires, de la lutte contre les dérèglements d'une nouvelle aristocratie ivre de son pouvoir. La droite continue de voir l'avenir comme la répétition du passé. Enrichissez-vous! disait Guizot. Travaillez plus pour gagner plus dit Sarkozy.

            Pour accéder au pouvoir politique, les ouvriers doivent se hisser à l'intelligence du monde. Ils doivent montrer leur capacité à gouverner une entreprise, un pays, un continent. Ils peuvent et doivent se battre pour de meilleurs revenus, pour de meilleurs conditions de travail. Mais pour se hisser au pouvoir politique, ils doivent prendre en charge l'ensemble de la société. C'est vrai pour une entreprise, c'est vrai pour un pays. Ceux qui ne veulent surtout pas que le peuple dont ils ont plein la bouche accède aux responsabilités flattent les colères aveugles qui disent deux choses: nous ne sommes pas contents, nous ne sommes pas prêts à gouverner.

            Il reste encore des personnes, je ne sais pas s'il faut les nommer communistes, qui sont hantés par les schémas du 19ème siècle: une avant-garde éclairée se met à la tête des colères populaires pour leur montrer le chemin vers le bonheur. Quand les rues brûlent, le Palais d'Hiver n'est pas loin. La nostalgie ressort des héros anciens. Le Che est toujours sur les tee shirts. Les anciens résistants âgés reprennent des couleurs. Stéphane Hessel, Manolis Glezos. Résistez, indignez-vous! Malheur aux peuples qui ont besoin de héros! N'écoutez pas les vieillards. Ne m'écoutez pas.

           

            

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire