mercredi 23 avril 2014

europe

Europe


Réunion publique avec les candidats du PS-PRG d’Aquitaine à la maison des associationsde Biarritz. Mardi 22 avril 2014. Sur les chaises, un tract national qui est une déclaration de guerre à une « Europe libérale ». Il faut arrêter le dumping social refuser l’austérité, réviser le pacte de stabilité, mettre fin pratiques d’évasion fiscale, etc…Les discours des candidats sont menaçants : si la droite l’emporte au parlement européen,  « je ne donne pas cher de notre peau » dit la tête de liste d’Aquitaine. Bigre…

Les mêmes candidats disent que pas un élu local, régional, départemental, ne lance un projet avec succès si les financements européens ne l’aident pas. La même Europe « libérale ».  Comment comprendre ?

Ce qui apparaît clairement : si la politique du gouvernement socialiste se menait à l’échelle de l’Europe, les critiques seraient les mêmes. Pour critiquer l’orientation de François Hollande, du PS au pouvoir, on fait le détour européen. Il faut réviser la règle des trois pour cents qui a été adoptée par tous les pays européens y compris gouvernés par la gauche.

Ce qui apparaît clairement, c’est que les militants socialistes et leur parti (le mien), sont  en déshérence. Les seuls accents d’enthousiasme portent sur la nécessité de combattre l’abstention, de demander aux enfants, aux parents, aux cousins, aux voisins, aux oncles : est-ce que vous allez voter le 25 mai ?  Pour qui ils vont voter, pourquoi, est beaucoup moins clair. Parce qu’avec le dépliant sur les chaises que personne ne lit, les électeurs de gauche vont rester chez eux. Des dizaines d’années de gauche pour qu’on lui demande d’arrêter le dumping social, c’est décourageant.

Dans la région, des financements européens ont aidé des grands travaux, ont aidé l’agriculture, la sylviculture, la recherche, la mobilité étudiante, la culture, les salles de cinéma d’art et d’essai. Rien dans la propagande socialiste sur cet aspect des choses, rien dans les discours.

Les conservatismes sont les plus acharnés contre l’Europe. Pas contre ses échecs, mais pour ses succès. C’est l’une des régions du monde où la protection sociale est la plus forte, le niveau de vie et la qualité de vie les plus appréciées, où les libertés sont les mieux assurées, libertés politiques, libertés individuelles. Les conservatismes qui sont partisans d’une dérégulation à tout va, d’une limitation des libertés, qui combattent les conquêtes comme l’IVG, le mariage pour tous…veulent limiter le développement de l’Europe.

Imagine-t-on un instant que chaque pays séparément aurait pu résister aux nouveaux géants économiques, aux nouvelles émergences ? Pour combattre les difficultés, il faut plus d’Europe, plus de solidarité, plus de grands travaux, plus de gouvernance économique à cette échelle.

L’Europe c’est le grand combat de la gauche. Dans la seconde moitié du vingtième siècle, deux grandes conquêtes : l’égalité hommes femmes et la construction européenne. Deux grands combats qui se poursuivent. Sans que le sang coule. Les conservatismes de droite et de gauche n’en veulent pas.

Ce soir-là, dans la salle des associations de Biarritz, les candidats de gauche aux élections du 25 mai ne savaient pas très bien où ils se situaient. Mais pas d’inquiétude, il leur reste encore un mois pour préciser leur position.


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