mercredi 11 juin 2014

manifestation à Bayonne

Samedi prochain aura lieu à Bayonne une manifestation dite pour le processus de paix au Pays basque qui demandera en particulier le rapprochement des prisonniers basques de leur famille. Participeront à cette manifestation des nationalistes convaincus et des élus de tous bords, unis vers le même objectif : la paix au Pays basque, convaincus que si l’on rapproche les prisonniers de leur famille, le processus de paix sera facilité.

Première remarque : ce qui a facilité le processus de paix, c’est d’abord la décision de l’ETA  de cesser le feu. De déposer les armes. Or je n’ai pas souvenir que la plupart des manifestants de samedi prochain aient jamais manifesté ensemble pour demander à l’ETA de cesser le feu, qui était pourtant la première condition pour l’ouverture d’un dialogue.

Deuxième remarque. Les prisonniers dont on demande le rapprochement ont été acteurs ou soutiens actifs d’une terreur dont a souffert le pays basque espagnol pendant trente ans. Pendant trente ans, les élus « espagnolistes » ne pouvaient sortir sans garde du corps. Je n’ai pas souvenir que les manifestants de samedi prochain aient manifesté ensemble contre cette terreur.

Je ne suis pas contre le rapprochement. Mais pas pour une demande qui oublie le passé, qui gomme la terreur. Je demande le rapprochement parce que je demande pour les prisonniers basques les droits qu’ils ont refusés à leurs victimes.

Je ne suis pas contre le rapprochement. Mais pas pour le seul rapprochement des prisonniers dont les délits sont les plus graves : crimes en réunion soigneusement prémédités. Si l’on demande le rapprochement de ces prisonniers, il faut le demander pour tous les prisonniers de droit commun dont souvent les délits sont beaucoup moins graves.


Pour résumer : si samedi prochain, le mot d’ordre est « rapprochement sans exception de tous les prisonniers de leur famille ». Si samedi prochain le mot d’ordre est « nous demandons pour les prisonniers basques les droits qu’ils ont refusés à leurs victimes », alors, j’irai marcher, même avec ma canne. 

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