dimanche 25 février 2018

appel à l'oraison


Appel à l’oraison



J’ai une idée. Ceux qui me lisent régulièrement connaissent mes convictions antinationalistes en général et en particulier au Pays Basque. Je combats avec mes moyens les dérives identitaires qui me semblent représenter un risque réel dans nos pays développés. Parmi mes lecteurs, une bonne dizaine font connaître leur accord avec mes idées et m’encouragent à poursuivre.

D’autres sont porteurs du virus identitaire et soutiennent le combat abertzale. Ils me considèrent comme un adversaire. C’est leur droit.

Je m’adresse très précisément à ceux qui partagent mes idées mais ne sont pas d’accord avec la manière dont je les exprime. Je ne suis pas pédagogue, dit l’une, je suis obsessionnel dit l’autre, Je ne veux rien comprendre, je ne veux pas discuter. Ou bien, je suis bien seul et est-ce bien de révéler ainsi ma solitude ? Tout ça finit par être ridicule. Tu ne devrais pas poursuivre ainsi. Je suis d’accord avec toi mais ce n’est pas le moment, ou pas comme ça ou pas comme ci. Je m’adresse à ceux qui se taisent en partageant mes idées, à ceux qui chuchotent parce que c’est clivant

Alors j’ai eu une idée. Je sais que dans cette dernière catégorie, la plupart diront, le jour de ma mort, que j’étais courageux, que je défendais mes idées avec conviction et ardeur, que je menais le bon combat, qu’il aurait fallu davantage m’écouter. Bref, des louanges post mortem.

Alors j’ai eu une idée. Je leur propose de rendre publiques leurs louanges pendant que je suis encore en vie et que sur mon cercueil, ils disent tous à quel point il était chiant ce mec, vous ne vous rendez pas compte, pas une réunion où il ne posait pas la question de l’ETA, des prisonniers basques condamnés pour activités terroristes en bande armée, des victimes. Ça le rendait dingue. Il était chiant de chez chiant.

Qu’en pensez-vous ?

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