lundi 14 février 2011

voyage à Amsterdam sur les salles de consommation

A l'aller, guidé par un GPS, ralenti à Anvers par des embouteillages monstres, nous arrivons à Amsterdam vers neuf heures du soir. Laborieuse distribution des chambres. Une chambre accessible par l'ascenseur ne comporte pas de toilettes. Me voyez-vous aller pisser dans le couloir comme dans ma première année d'étudiants, pourquoi pas des feuillées au fond du jardin comme quand j'étais enfant pendant la guerre, à quoi bon soutenir une thèse d'état s'il faut enfiler un pantalon à quatre heures du matin, donc je descends immédiatement à l'accueil et le concierge asiatique me donne une autre chambre. Celle-ci est au quatrième étage, l'ascenseur s'arrête au troisième, et pour l'atteindre, un escalier raide comme la face nord de l'Aiguille du Diable. J'hésite. Marguerite voit mon hésitation, me propose de permuter, je dis d'abord non, on a sa fierté, puis d'accord, je vais chercher mes affaires que j'avais laissé dans ma première chambre, la 234, celle qui n'avait pas de toilettes, juste une douche. J'ai dans la main deux clés, la 234 et la 405, Marguerite va chercher ses affaires dans la 302 et les met dans la 405, pendant que moi je pose mes affaires dans la 302, nous échangeons nos clés. A Amsterdam, les escaliers sont tous très raides, les maisons sont construites en altitude et les personnes âgées atteintes de sciatique souffrent. A Amsterdam, question accueil, il vaut mieux être consommateur d'héroïne que personne âgée en difficulté d'ascension alpine. Je le dis sans amertume, mais avec l'arrogance de la vérité: nous avons grimpé des marches d'une raideur toute hollandaise, descendu des escaliers qui étaient plus des échelles de meunier que des instruments de déplacement pour alpinistes retraités, Avec le succès que l'on connaît des la réduction des risques, la courbe des âges des usagers grimpe aussi fort que les marches amstellodamoises, et les salles de consommation que nous avons visitées ne pourront certes pas être transformées en maisons de retraite pour consommateurs de drogues. Je sais bien que chacun voit midi devant sa porte, mais l'objectif du voyage n'était pas l'accessibilité des salles de consommation aux personnes âges ou en difficulté de déplacement, mais bien les salles de consommation. Nous dînons dans un restaurant indien en rez-de-chaussée.

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