Vu au Festival international des
productions audiovisuelles (FIPA) où je dispose d’un passe qui me permet de
voir les films que je veux quand je veux grâce à mes relations dans le milieu
politique de la ville de Biarritz, donc vu Anonymes
un film de fiction qui relate l’enquête après l’assassinat du préfet Erignac à
Ajaccio en 1998.
Ce
film est un film très politique qui montre que l’engagement militaire avec des
objectifs politiques dans une société de droit chasse la politique. Personne ne
sait plus vraiment pourquoi ce groupe de Corses illuminés veut frapper
« un grand coup », pour réveiller le peuple corse. Au lendemain de
l’assassinat, de grandes manifestations pour condamner le recours à la terreur,
des divisions accrues au sein des organisations nationalistes, sont le résultat
de ce « grand coup ».
Quand un groupe armé reçoit un soutien même
minoritaire d’une partie de la population, l’état fait face à un problème
politique. Dans la mesure où ce « grand coup » ne provoque que colère
et condamnations, il ne reste plus qu’un problème de police. Une mafia, du
grand banditisme, avec ses traîtres, ses repentis, ses policiers qui peuvent
mener l’enquête sans rien savoir de la situation dans l’île parce que ce n’est
tout simplement pas le sujet.
Il
reste donc un film policier, un film noir. Anonymes.
Un film politique qui est à la
Corse ce que le Parrain
est aux États-Unis. Un film courageux, parce que le miroir qu’il tend aux
partisans de la terreur est une terrible condamnation de leurs actions.
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