vendredi 25 janvier 2013

terreur en corse


Vu au Festival international des productions audiovisuelles (FIPA) où je dispose d’un passe qui me permet de voir les films que je veux quand je veux grâce à mes relations dans le milieu politique de la ville de Biarritz, donc vu Anonymes un film de fiction qui relate l’enquête après l’assassinat du préfet Erignac à Ajaccio en 1998.

            Ce film est un film très politique qui montre que l’engagement militaire avec des objectifs politiques dans une société de droit chasse la politique. Personne ne sait plus vraiment pourquoi ce groupe de Corses illuminés veut frapper « un grand coup », pour réveiller le peuple corse. Au lendemain de l’assassinat, de grandes manifestations pour condamner le recours à la terreur, des divisions accrues au sein des organisations nationalistes, sont le résultat de ce « grand coup ».

            Quand  un groupe armé reçoit un soutien même minoritaire d’une partie de la population, l’état fait face à un problème politique. Dans la mesure où ce « grand coup » ne provoque que colère et condamnations, il ne reste plus qu’un problème de police. Une mafia, du grand banditisme, avec ses traîtres, ses repentis, ses policiers qui peuvent mener l’enquête sans rien savoir de la situation dans l’île parce que ce n’est tout simplement pas le sujet.

            Il reste donc un film policier, un film noir. Anonymes. Un film politique qui est à la Corse ce que le Parrain est aux États-Unis. Un film courageux, parce que le miroir qu’il tend aux partisans de la terreur est une terrible condamnation de leurs actions. 

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