J’arrive
à Biarritz et trouve dans ma boîte aux lettres « La Vie des Biarrots », édité
par « Biarritz avec Vous ». La photo de Max Brisson en première page
ressemble à celle de Max Brisson secrétaire départemental de l’UMP. Le
directeur du journal est membre de l’UMP, les articles sont signés par des
membres de l’UMP. Les textes et les idées ont le goût et la saveur de l’UMP. Mais
l’UMP reste cachée.. En ces temps troublés où les consommateurs veulent savoir
ce qu’ils consomment, cette remarque vise à clarifier la traçabilité d’un
produit dont il manque l’étiquette.
Huit
pages politiques, préparatoires aux élections municipales. Une mise en page
claire et lisible. Je demande autour de moi : Vous avez lu « La vie
des Biarrots » ? Autour de moi me répond : j’ai jeté un coup
d’œil, c’est sans intérêt.
L’objet
de ce texte est de montrer le contraire. Ce dépliant est d’un intérêt
considérable. Il témoigne d’une conception de la vie politique avec laquelle on
peut être d’accord ou pas, mais qui est d’une grande clarté.
Premièrement :
jusqu’aux élections du printemps prochain, la ville de Biarritz est dirigée par
son maire, Didier Borotra. Didier Borotra est le chef de la majorité plurielle
qui gouverne Biarritz depuis deux dizaines d’années. En huit pages, son nom
n’apparaît pas. J’ai lu et j’ai relu. Disparu. Inconnu. Deuxièmement, la
majorité dont fait partie aujourd’hui Max Brisson est une majorité plurielle.
Une politesse élémentaire aurait pu le mentionner. Le maire a disparu, les
alliés de la majorité municipale ont disparu. J’avais l’impression de lire un
journal soviétique quand les noms et les photos des dirigeants déchus étaient
gommés.
Masquer
l’étiquette, éliminer symboliquement le maire et les autres forces politiques. Voilà
de quoi inquiéter. Ce n’est pas une question secondaire. Biarritz a pu réaliser
un programme ambitieux parce qu’elle était dirigée d’une manière plurielle, selon
des conceptions, des philosophies différentes, qui ont permis des grandes
transformations et des politiques sociales, des festivals et des fêtes
populaires, des lieux d’accueil haut de gamme et des logements sociaux. Le
dépliant témoigne d’une conception totalitaire de la politique. Biarritz mérite
mieux qu’un repli égoïste sur un
courant politique conservateur qui a honte de ses alliances passées et honte
même de son propre nom.
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