mardi 26 mars 2013

compromis


    Gouverner en rassemblant, en cherchant en permanence les compromis, c’est le plus difficile. Personne n’est content. Nos soutiens naturels : ça ne va pas assez vite. Nos adversaires : nous n’avons pas de cap. Les extrêmes : nous ne faisons pas la révolution. Nous ruinons la France. Une musique persistante, lancinante.

     J’ai vécu avec inquiétude les années Sarkozy car elles étaient des années où la politique était une guerre civile rampante. Certitudes contre certitudes, front têtu contre front têtu. La social démocratie c’est le compromis. Le pouvoir socialiste comme Grand médiateur. Quiconque a fait ce travail sait qu’un médiateur mécontente les deux parties en présence. Un conflit, il faut choisir son camp. Quand on choisit son camp, tout le monde applaudit. Quand on ne choisit pas son camp, tout le monde siffle.

     J’ai eu trois enfants. J’ai une retraite de 4200 euros. Et  une part et demi à vie. Mes trois enfants ont tous plus de quarante ans. Vous croyez que je vais descendre dans la rue pour manifester pour qu’on m’enlève une demi part ? Je n’y trouve en tant que citoyen pourtant aucune justification. Si on l’enlève, ça va hurler. Si on taxe les riches, ils vont s’exiler. Gouverner, c’est faire face à ces contradictions. Tant pis, tant mieux. SI l’on trouve suffisamment de soutien à cette politique de compromis, on continue. Si le mécontentement est trop grand, on est battu aux élections. Mais c’est ce cap qu’il faut maintenir, car c’est notre identité, notre engagement. Ceux qui radicalisent mettent la gauche hors-jeu pour de trop longues périodes. Il faut se battre pour rester. Se battre pour revenir quand on a été battu. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire