lundi 20 octobre 2014

le passé est présent

         Puisque l’ETA a déposé les armes et que d’ IK il ne reste que les morts et les années de prison, pourquoi discuter aujourd’hui de ce qui est terminé ?

         Parce que dans les pays où la terreur a été le moyen privilégié de la politique, son bilan, son examen, sa condamnation, sont des étapes nécessaires. Partout. Voyez l’Irlande du Nord. Pour permettre la nouvelle étape qui associe catholiques et protestants au gouvernement, il faut découvrir les charniers, déterrer les morts, publier des livres d’histoire. Dans la Russie de Poutine, on interdit les centres de recherche comme Memorial et les anciens du KGB sont portés au pouvoir.

         Oui, vous me faites peur, Gaby Mouesca, à nommer « cris » des meurtres et des attentats, car c’est vous qui décidez si la situation mérite de pousser ces cris ou de ne pas les pousser. Demain, si vous estimez de les pousser à nouveau, vous le ferez.

Vous refusez la justice et la démocratie. Quand on commet des crimes, seule la justice est légitimée à juger les criminels. Pas pour vous :

« Seuls nos enfants seront légitimés à nous juger ». Et si les enfants de vos victimes se mettent à pousser des cris, seuls leurs enfants seront légitimés à les juger. « Seuls nos enfants pourront nous juger ». C’est le mort d’ordre de toutes les sociétés où règnent la vendetta et la terreur. 

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