samedi 18 mars 2017

courageux élus


Le monde 18 mars 2017. Michel Veunac, maire Modem de Biarritz regrette que depuis l’abandon de la lutte armée par l’ETA, les états français et espagnol aient « refusé de s’engager dans la voie du désarmement ». « Ils doivent sortir de leur inertie ». « Nous leur avons écrit, ils n’ont pas répondu, c’est méprisant ». Pour Jean-René Etchegaray, président UDI de la communauté d’agglo du Pays Basque, (CAPB, nouveau nom de l’EPCI), si les États ne font rien, ce sera à la société civile de « reprendre la main ». Nous vivons dans ce conflit depuis des décennies, c’est insupportable. Frédérique Espagnac, sénatrice socialiste salue l’engagement des gens de la société civile dans le processus de restitution des armes car cela « oblige Paris à regarder les choses sous un autre angle ». Sylviane Alaux députée socialiste, « déplore l’attitude du gouvernement ».

Une organisation terroriste en fin de course cherche à qui léguer son arsenal et c’est aux gouvernements français et espagnols « de s’engager dans la voie du désarmement ». Comprenne qui pourra.

Aucun de ces courageux élus n’a été contraint de se déplacer sous la protection de gardes du corps, aucun de ces courageux élus n’a jamais envoyé de lettre pour demander à l’ETA de cesser ses assassinats, aucun de ces courageux élus n’a participé aux manifestations dans le Pays Basque espagnol sous la banderole « Basta ! » après les meurtres de conseillers municipaux espagnols. Tous ces courageux élus ont regardé les manifestations sur leur écran de télévision et n’ont pas eu un geste, ne parole, de solidarité à l’égard des victimes de l’ETA. D’ailleurs, pour eux les victimes des terroristes n’existent pas. Ils font référence aux FARC, à l’IRA irlandaise, mais oublient que dans tous ces pays, le processus de paix a toujours associé les victimes. Nos courageux élus participent à des Forums pour la paix sans jamais inviter les victimes de l’ETA. On les comprend, il aurait fallu les regarder en face.

Aujourd’hui, ils trouvent « insupportable » un conflit qu’ils ont observé tranquillement, à quelques kilomètres de distance, sans avoir levé le petit doigt contre les tortures, les séquestrations, les rackets, les enlèvements, les crimes.

Et aujourd’hui que la terreur s’arrête, ils déplorent, ils trouvent insupportable, ils regrettent, l’attitude de deux États qui ont avec succès agi contre la terreur, arrêté les terroristes et démantelé de multiples dépôts d’armes et obligé l’ETA à cesser le feu.

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