jeudi 16 mars 2017

populisme basque


Populismes



Bonne nouvelle qui nous vient des Pays-Bas. Les électeurs hollandais ont massivement rejeté les délires mortifères de  Geert Wilders. Vu d’ici, sans bien connaître, il me semble que la vague populiste n’a pas atteint le niveau redouté parce que la bataille a fait rage, sans concession, frontalement, avec les idées exprimées par GW. En France, le principal parti de la droite donne tous les jours des brevets de respectabilité au Front national. Dans des flacons différents, la même piquette enivre le FN et les LR.

Au Pays Basque, le retrait populiste se nomme abertzale. Radicaux ou modérés, ils portent la distinction familière entre patriotes et cosmopolites, dénoncent la mondialisation, le poids excessif des « non-basques», demandent la préférence nationale dans l’emploi et le logement. Ils sont aussi marqués par le négationnisme, le refus d’examiner le bilan de la terreur de l’ETA, dont le rappel est considéré comme une entrave au désarmement de l’organisation terroriste.

De même que la droite légitime son aile extrême, les partis traditionnels (socialiste et LR) pensent entraver la vague nationaliste en soutenant ses revendications : statut de la langue basque, une communauté identitaire, une université basque de plein exercice, solidarité avec les prisonniers condamnés pour activités terroristes qu’on qualifie de « prisonniers politiques ».

Ce que nous enseignent les Pays-Bas est que le populisme se combat frontalement, sans concession. Même s’il se nomme abertzale.

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