vendredi 3 mars 2017

n'oublions pas


Rappel. Le 7 mai 2000, assassinat du journaliste Jose Luis Lopez de Lacaille. Dans les années soixante, Lacalle avait été arrêté et torturé par la police de Franco. Cinq ans d’emprisonnement. Rien ne le fit plier. L’ETA termina le travail de Franco par quatre balles dans le dos.

Miguel Angel Blanco, conseiller municipal à Ermua. Séquestré, l’ETA publia un communiqué : si tous les prisonniers basques n’étaient pas regroupés au Pays Basque, il serait exécuté. Il a été liquidé.

Un fonctionnaire de police Ortega Lara, séquestré et enfermé 532 jours sans voir la lumière du jour.

Une balle dans la tête de Jose Ramon Recalde, un dirigeant socialiste, ministre de l’éducation dans le premier gouvernement autonome basque. Il avait généralisé l’enseignement de la langue basque dans la communauté autonome. Il survécut.

Assassinat de Juan Maria Jauregi, gouverneur de Guipuzcoa, qui avait mené l’enquête sur le GAL qui aboutit à l’emprisonnement du général de la garde civile Galindo. Une balle dans la tête.

Imanol chanteur basque, exilé du Pays Basque parce qu’il rendu hommage à Yoyès, assassiné par l’ETA. Exil de l’historien Manuel Portillo.

Deux femmes, deux amies, ont perdu un proche assassiné par l’ETA. Elles fréquentent un bar familier. Un jour le patron leur dit : j’ai reçu une lettre qui menace de brûler mon bar si je continue de vous recevoir.

Fernando Savater : le problème posé par les prisonniers ce n’est pas qu’ils se trouvent en prison, c’est ce qu’ils firent avant d’y être. Pour ses prises de position, Fernando Savater, persécuté par le régime franquiste, philosophe au Pays Basque, ne pouvait se déplacer sans gardes du corps.



Otegi, sorti de prison ne souhaite pas qu’on remue les cendres du passé. Sylviane Alaux et Colette Capdevielle non plus. Les mots sont les mêmes.

La Pays Basque français a choisi de se taire quand il pouvait apporter sa solidarité aux combattants de la démocratie au Pays Basque sud. Et de parler quand il s’agit de soutenir leurs bourreaux. C’est une page sombre de l’histoire du Pays Basque français.

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