dimanche 6 mai 2018

les mouches du coche


L’ETA se dissout et va continuer la lutte pour un Pays Basque réunifié, indépendant, socialiste, bascophone et non patriarcal « par d’autres voies ». Pour la société espagnole et basque, l’ETA avait cessé d’exister depuis 2011. D’après le monde du 5 mai 18, il ne restait plus qu’une vingtaine de membres. Le gros des troupes est en prison. Il reste « la bataille du récit ». Ni le gouvernement basque, ni le gouvernement français, ni le gouvernement espagnol n’étaient présent à Cambo pour la mise en scène de la reddition. Pourquoi ? Parce que gouvernements et société avaient joué leur rôle quand c’était nécessaire. L’action de la police et le rejet de la violence armée par la société espagnole et française furent les facteurs essentiels de la dissolution.  Les « artisans de la paix » n’ont joué aucun rôle, ni eux, ni les élus qui les soutenaient. Au contraire : ils n’ont jamais participé au rejet de l’ETA par les Basques en Espagne, ils ont toujours protesté contre les actions de la police. Les artisans de la paix ne sont pas seulement des blanchisseurs de la terreur. Ils ont été des agents actifs de la prolongation de cette terreur.

Pendant l’occupation, il y eut les résistants puis à la libération le spectacle de ceux qui tondaient les femmes. Ce n’étaient pas les mêmes. Au Pays Basque, il y eut les victimes de l’ETA, les résistants à la terreur. Puis, dix ans après la paix, le spectacle de ceux qui érigent une hache. Ce ne sont pas les mêmes.

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