samedi 2 juin 2018

amis ennemis








La bataille continue entre les amis et les ennemis du Pays Basque.

Les ennemis du peuple basque : ceux qui n’aiment leur patrie que saignante, que souffrante, que mourante ou massacrante. Ceux qui, comme Bagoaz, considèrent que la paix ne peut pas exister tant qu’il reste un prisonnier basque. Ceux que Xabi Larralde (EH Bai) appelle des »militants ». Un militant, pour EH bai, ne peut être qu’un spadassin. Et il poursuit dans son entreprise de militarisation du pays qu’il prétend aimer : l’histoire du Pays Basque n’aurait pas été la même sans ETA. C’est l’ETA qui a permis la communauté basque en Espagne. D’ailleurs, l’ETA aimait tellement la communauté basque en Espagne que ses policiers, ses gouvernants, ses élus, étaient tous considérés comme des cibles légitimes. Sans ETA, effectivement, l’histoire n’aurait pas été la même. Sans ETA, il y aurait un millier de personnes en plus dans les villes et les villages du Pays Basque.  

Et puis en face, les amis du Pays Basque, ceux qui veulent un Pays Basque ouvert sur le monde, sans frontière administrative, sans nationalisme étroit, sans identité excluante. Ceux qui veulent que la langue basque soit un plaisir et pas un outil politique, que les ikastolas soient réponse à une aspiration et pas un drapeau sur une carte d’état-major.

Jean-Jacques Lasserre, par exemple, qui a refusé de participer à l’opération d’Arnaga parce qu’elle était soumise aux idées nationalistes. Et le préfet Gilles Payet, en voici en un ami du peuple basque. Il dénonce (Sud-Ouest 2 juin 2018), la recherche d’unanimisme sur tous les sujets, comme l’institution, la langue, l’eusko. « Beaucoup d’élus m’ont confié avoir des divergences et ne pas pouvoir les exprimer. Celui qui ne rentre pas dans le rang est considéré comme un opposant au Pays Basque ».

Les ennemis du Pays Basque considèrent le pluralisme comme un danger mortel, les différences comme des taches, les divergences comme des pathologies.

La montée des nationalismes dans les pays européens montrent qu’il faut prendre le danger qu’ils représentent très au sérieux.




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