jeudi 14 juin 2018

boutefeu


Edito Mediabask, 14 juin 2018. « Curieusement, certains boutefeux … insultent sur les réseaux sociaux les élus favorables au  processus de paix, ceux et celles qui cherchent des solutions qui seraient des blanchisseurs de ce qui fût. Ce sont des donneurs de leçon de la dernière heure ». 

Beatrice Molle-Haran cite Michel Rocard qui était un « combattant de la paix » alors que je suis un boutefeu.

Enfin une réponse à la campagne de « mémoire et vigilance » pour la prise en compte des victimes de l’ETA. Qui invite à Bayonne samedi 16 juin d’autres boutefeux, comme Fernando Savater, prix Sakharov 2000 pour son combat contre la terreur d’ETA et Maïte Pagazaurtundua, députée européenne, sœur d’un policier assassiné par ETA. Encore une boutefeu. Tandis que BMH ira manifester avec les condamnés pour meurtres terroristes.

Ceux qui me lisent savent que je n’insulte jamais. Je dis tout simplement que le Pays Basque est en paix depuis 2011, depuis que l’ETA a cessé le feu. Et qu’appeler « processus de paix » des manifestations pour une sortie honorable de l’organisation terroriste est une vaste imposture. Ce sont des opérations de blanchisserie de la terreur et c’est ainsi que Fernando Aramburu, que Fernando Savater, les nomment. Encore de dangereux boutefeux qui insultent les comédiens de la paix. Et le Lehandakari qui refuse de manifester avec Jean-René Etchegaray parce que « les morts sont de son côté », encore  un dangereux boutefeu.

Béatrice Molle-Haran sera peut-être intéressée, puisqu’elle cite Michel Rocard par cette scène qui date de 1995 (voyez, je ne suis pas tout à fait « un nouveau-venu de la question basque). J’intervenais dans un colloque à Biarritz, sur « violence et politique » et je dénonçais la prétention des organisations terroristes de parler « au nom du peuple. Ma conclusion était : « Il n’y a aucune justification à la terreur dans une société de droit ». C’était en 1995. A la fin de mon intervention, Michel Rocard a sauté sur l’estrade, m’a serré la main et m’a dit très exactement « c’est ainsi qu’on doit lutter contre des organisations terroristes ». Un autre boutefeu ?

Béatrice Molle-Haran et ses amis ont soutenu l’IRA qui a massacré trois mille personnes. Soutenu les terroristes corses. Soutenu l’ETA sans un mot pour ses victimes. Mais Le boutefeu, c’est moi. Je suis allé manifester contre le terrorisme à Belfast et à Vittoria quand les amis de Béatrice Molle massacraient à tout va. S’il y a une donneuse de leçon de la dernière heure, c’est bien l’auteure de cet éditorial.

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