Marine le Pen, C Politique, dimanche 18 décembre 2011
On dit qu’elle a changé, que désormais, elle est présentable. À mesure que l’entretien se déroulait, face à une journaliste plus roublarde qu’il n’y paraissait, Marine Le Pen apparaissait de plus en plus comme la branche française de l’internationale brunâtre qui hiérarchise les individus en fonction de leur appartenance octroyée, de leur religion, de leur langue, de leur histoire, de leur soumission, de leur allégeance, et prétend distribuer les ressources à partir de ce critère.
Marine Le Pen dit qu’elle représente une force nouvelle qui n’a jamais gouverné. Gros mensonge. L’humanité a longtemps et partout été gouvernée au nom de ses principes. La peur de l’étranger qui est son fond de commerce se retrouve dans le temps et dans l’espace sous des masques différents. Depuis longtemps. La loi sur les pauvres en Angleterre était déjà lepéniste : les indigents devaient être rapatriés dans leur commune d’origine. Puisque les bourgeois de Birmingham payaient des impôts locaux pour financer l’asile, il n’y avait aucune raison, disaient les bourgeois de Birmingham, de payer pour les pauvres de Manchester. Donc il fallait renvoyer les indigents de Manchester dans leur paroisse d’origine.
Marine Le Pen et le Front national n’ont rien inventé. Ils prennent dans l’histoire de l’humanité les traits les plus conservateurs, les plus égoïstes, les plus barbares et tout soupçon de solidarité, de justice sociale, d’ouverture aux autres leur apparaît comme insupportable. Marine Le Pen, c’est Monsieur Bumble qui hurle « What ! » quand Oliver Twist demande du rab. Regardez le film, vous verrez, ce sont les mêmes éructations.
De nombreux pays appliquent les principes de Marine le Pen : stopper l’immigration, n’accepter comme citoyen que ceux qui acceptent les valeurs patriotes, fermer les frontières…Vous ne voyez pas ? Ouvrez les yeux : l’Arabie saoudite, Cuba, la Corée du Nord…là-bas, les principes du Front national sont au pouvoir et montrent leur efficacité : il n’y a ni chômage, ni insécurité dans les quartiers, ni déficit de la sécurité sociale.
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