dimanche 28 octobre 2012

congrès PS


Le congrès du PS. Comme il est loin… Certains adhérents démissionnent. Ils sont déçus du gouvernement socialiste. La droite pilonne sur tout. Sur ce qui se fait et sur ce qui ne se fait pas. Impression bizarre. Il y eut l’enthousiasme de la victoire en 1981, un peu moins en 1988, un peu plus en 1997 avec le gouvernement Jospin, et en 2012, une satisfaction mesurée. Tout le monde savait déjà ce qu’il allait se passer. Des mesures de gauche, des contraintes européennes et mondiales.

Nous sommes ainsi faits et rien ne nous changera. Ce qui nous attire, nous passionne, nous intéresse, nous engage, sont les deux événements majeurs d’une vie : la naissance et la mort. La naissance, cette explosion de vie. La mort, la brutalité de la fin pourtant programmée. Nous recherchons dans la vie politique la brusquerie de ces deux évènements  d’un instant à l’autre, sans transition, sans attendre, la naissance d’une vie, la terminaison d’une vie. Nos héros politiques seront donc les accoucheurs et les fossoyeurs. Les autres nous ennuient.

Les accoucheurs des révolutions, les fossoyeurs du système qui parfois se ressemblent étrangement. Ils nous fascinent, ils nous excitent. Nous sommes ennuyés par ce qui réforme, soigne, répare, aide, participe, traverse, rembourse. Entre un miracle à Lourdes et un vaccin contre la grippe, où est le plus beau spectacle, qu’est-ce qui nous fait frémir ? Le vaccin sauve des millions de vie et personne n’en parle. Si un vaccin tue, c’est un événement. Des millions de pèlerins se pressent dans la salle d’attente de la caverne puis repartent sans être guéris et jamais personne ne fera un procès à Bernadette Soubirous.

Je n’ai pas la moindre idée de ce qui pourrait créer l’enthousiasme du quotidien. Ce qui pourrait rendre le réformisme spectaculaire, car les deux termes s’excluent. Faites la liste de ce qui a déjà été fait par nos ministres. Manquent les paillettes. Supprimez tout ce qui a été réalisé  par les gouvernements de gauche quand ils ont été au pouvoir, vous plongerez des millions de gens dans le malheur.

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