dimanche 16 juin 2013

terrorisme


Terrorisme

 

         L’IRA et l’ETA n’ont jamais compté plus de quelques centaines de combattants actifs. Ces organisations représentaient un problème politique majeur parce que leurs activités meurtrières étaient considérées comme légitimes par une partie de l’opinion. Sans cet appui, une organisation terroriste n’est qu’un problème de police. A mesure que le soutien politique se retire, il ne reste sur la plage que des épaves de plus en plus visibles. Les opérations de surveillance et d’infiltration sont plus efficaces et vient le moment où le nombre de militants emprisonnés dépasse largement le nombre de combattants en cavale. Recul politique et défaite militaire se conjuguent pour permettre que s’engage un processus de paix. Les activités de police et les campagnes politiques pour isoler les fous de la nation s’appuient et se complètent.

         Dans le contexte basque ou irlandais, un citoyen disposait des références, des connaissances et des réseaux lui permettant de s’engager. Avec le terrorisme islamiste, ces références, ces connaissances et ces réseaux lui échappent. D’où un certain désarroi. Les terroristes familiers avaient besoin d’un appui politique et cette nécessité limitait l’atrocité de leurs actions. Les groupes islamistes ne semblent pas rechercher un appui politique et ancrent au contraire leur notoriété dans les condamnations universelles de leurs atrocités. Ne reste-t-il alors que le travail de police ? On peut toujours penser, pour se rassurer, que la manière dont les sociétés traitent les citoyens musulmans peut assécher le recrutement de nouveaux terroristes. Mais ces groupes ne recueillent guère de soutien parmi les musulmans français, britanniques ou Etatsuniens qui les considèrent avec la même horreur que les autres citoyens de leur pays. Il ne nous reste alors qu’à souhaiter plein succès à la police et à la justice de nos pays.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire