lundi 28 mars 2016

merci Colette Capdevieille


Merci Colette Capdevielle.

 

Il y avait un pays Basque sans frontière et sans institution où coexistaient des bascophones, des francophones, des hispanophones, des abertzale et des jacobins, des sociaux-démocrates et des fronts de gauche.

Puis Colette Capdevielle a demandé au premier ministre un projet d’institution du pays Basque fondé sur des frontières sacrées, une histoire commune, des ancêtres… Ce projet a été porté par le préfet et depuis le feu a pris dans la prairie. Des gens qui sympathisaient avec la culture basque mais ne voulaient pas de frontières sont devenus des ennemis du peuple basque. Des républicains favorables au repli identitaire se sont trouvés alliés avec les plus rudes et les plus dogmatiques des nationalistes basques. Batera, Batasuna, ont abandonné leurs revendication d’un département ou d’une indépendance pour se rassembler derrière de nouvelles frontières. PS et LR se sont divisés.

Le projet a redonné vie à des revendications identitaires qui sommeillaient. Batasuna aiguillonne Batera, stimule les abertzale modérés. La politique se muscle. On parle de traitres, de coups fourrés, on saura s’en souvenir. Les discussions se tendent. « Si tu n’es pas pour le rassemblement identitaire des 158 communes, qu’est-ce que tu fais au pays Basque ? ». Ce qui était un sujet de discussion se transforme en adhésion identitaire et l’identité, comme chacun sait, c’est le conflit, c’est la guerre.

Merci Colette Capdevielle.

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