Merci Colette
Capdevielle.
Il y avait un pays Basque
sans frontière et sans institution où coexistaient des bascophones, des
francophones, des hispanophones, des abertzale et des jacobins, des
sociaux-démocrates et des fronts de gauche.
Puis Colette Capdevielle
a demandé au premier ministre un projet d’institution du pays Basque fondé sur
des frontières sacrées, une histoire commune, des ancêtres… Ce projet a été
porté par le préfet et depuis le feu a pris dans la prairie. Des gens qui
sympathisaient avec la culture basque mais ne voulaient pas de frontières sont
devenus des ennemis du peuple basque. Des républicains favorables au repli
identitaire se sont trouvés alliés avec les plus rudes et les plus dogmatiques
des nationalistes basques. Batera, Batasuna, ont abandonné leurs revendication
d’un département ou d’une indépendance pour se rassembler derrière de nouvelles
frontières. PS et LR se sont divisés.
Le projet a redonné vie à
des revendications identitaires qui sommeillaient. Batasuna aiguillonne Batera,
stimule les abertzale modérés. La politique se muscle. On parle de traitres, de
coups fourrés, on saura s’en souvenir. Les discussions se tendent. « Si tu
n’es pas pour le rassemblement identitaire des 158 communes, qu’est-ce que tu
fais au pays Basque ? ». Ce qui était un sujet de discussion se
transforme en adhésion identitaire et l’identité, comme chacun sait, c’est le
conflit, c’est la guerre.
Merci Colette Capdevielle.
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