lundi 5 juin 2017

le monde tel qu'il est


Benoît Hamon soutient le candidat communiste contre Manuel Valls. La révolution est en marche. L’aile gauche, frondeuse et démissionnaire du PS, alliée au PCF en soins palliatifs, plus des écologistes qui sont sidérés depuis que Nicolas Hulot est au gouvernement d’Emmanuel Macron, plus des insoumis qui ne veulent pas répondre aux offres d’union, plus les Bonnets Rouges et les Patriotes basques, ça fait un ensemble baroque, une soupe en ébullition.

De l’autre côté, les regroupements ne sont pas moins surprenants. Des Républicains et des socialistes, des Ecolos et des centristes, des sociétés civiles et des militaires. Quelle différence ?

La différence, c’est que les uns accèdent au pouvoir et les autres pédalent dans la choucroute. C’est une grande, fondamentale, substantielle, différence. Parce que la politique, c’est accéder au pouvoir pour mettre en place des objectifs généraux.

En France, la droite a été au pouvoir, et on peut mesurer les conséquences en termes de pouvoir d’achat, de protection sociale, de déficit, de chômage. Sans compter les dommages provoqués dans tous les domaines. La gauche a été au pouvoir, et on peut mesurer les conséquences de la même manière. Par rapport à d’autres pays de même nature, la protection sociale a été maintenue, les déficits réduits, le chômage maintenu, et des mesures sociétales qui nous ont fait progresser. Dans les deux cas, il a été possible de vivre ensemble sur un socle républicain commun.

Les autres, droite radicale et gauche frondeuse et insoumise, n’ont jamais été au pouvoir. On peut mesurer les conséquences de ce pouvoir dans d’autres pays. Trump aux États-Unis, Orban en Hongrie, les intégristes en Pologne d’une part, et d’autre part Le Venezuela et Cuba qui restent des références pour la fronde insoumise.

Si l’on prend une question centrale, celle de l’écologie. Le retrait des EU des accords de Paris décidé par Trump a été vivement combattu par une partie de la société américaine, par les chercheurs, les associations, les universités et aussi par des grandes sociétés multinationales. Et la réaction de Macron et de Merkel ont été des modèles de raison et de combativité écologique. Ça ne fait pas les affaires des extrêmes. Du coup, les insoumis se taisent, les termites nationalistes  se taisent, on ne va quand même  pas soutenir Macron.

Je lis de nombreux articles sur la reconstruction de la gauche. Il faut reconstruire par le bas, dans les luttes, horizontalement, il y a de bonnes idées. Mais sur le monde tel qu’il est : rien.

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