mardi 11 juillet 2017

la honte


La honte

Le 10 juillet, une délégation d’élus du Pays Basque est allée à Paris avec les « faiseurs de paix » pour réclamer des mesures spéciales pour les prisonniers basques. Le 11 juillet, la même délégation va apporter son appui à des grévistes de la faim de Saint-Pierre d’Irube.

Le 13 juillet, l’Espagne va commémorer le vingtième anniversaire de l’assassinat de Miguel Angel Blanco, un conseiller municipal enlevé par l’ETA.   Après 48 heures de séquestration, le jeune conseiller de 29 ans fut assassiné d’une balle dans la tête et abandonné agonisant dans un terrain vague.

Les faiseurs de paix d’aujourd’hui auraient été de vrais faiseurs de paix s’ils avaient participé à l’énorme manifestation de juillet 1997. Par millions les Espagnols et les Basques sont descendus dans la rue. Cette date sonna le glas de l’ETA.  Mais nos faiseurs de paix n’étaient pas dans les rues de Madrid et de Vittoria. Ils regardaient leurs sandales.

Comprenez  ma grande colère. Le conflit est terminé. L’ETA ne compte plus qu’une poignée de clandestins. Les prisonniers basques ont adopté à 80 pour cent une résolution qui permet les démarches individuelles : demander pardon, s’engager à ne plus recourir à la lutte armée. Il reste à l’ETA de se dissoudre. Mais nos élus et nos faiseurs de paix ne demandent pas à l’ETA de se dissoudre, ils ne se félicitent pas du vote des prisonniers basques, ils sont à Paris pour se placer sur les positions des irréductibles. Ils seront absents des manifestations pour commémorer l’assassinat de Miguel Angel Blanco.
Je demande à tous ceux qui subissent cette honte et partagent ma colère de se manifester, en partageant ce texte, en faisant connaître leur opinion aux élus et aux personnes qu’ils connaissent.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire