jeudi 15 mars 2018

expo sur la barbarie de l'eta


Visite à l’exposition « Luces en la Memoria » : arte y conversaciones frente à la barbarie de ETA ». lieu : Koldo Mitxelena Kulturunea. Près de la cathédrale du Bon Pasteur. Le lieu est un bâtiment public, une bibliothèque municipale, un centre culturel. Vous pouvez accéder à l’exposition gratuitement, en descendant des escaliers en pierre, assez malcommodes, mais il existe aussi un ascenseur. Pour accéder à l’ascenseur, rien de plus simple. Aucune indication sur l’existence de ce moyen de transport vertical, mais vous demandez à une dame qui vient de franchir la porte s’il existe un monte-personne. Très aimablement, cette dame, qui a vu ma canne et mes cheveux grisonnants, nous dit qu’elle va se renseigner. Elle rentre dans le hall d’accueil de la bibliothèque et revient avec une dame qui a un trousseau de clé. Elle nous ouvre une porte fermée à clé qui donne sur un couloir où une porte ressemble à un accès à l’ascenseur. Elle appuie sur un bouton, nous dit qu’elle téléphone à un gardien qui au sous-sol, va venir nous ouvrir la porte qui conduit à l’exposition. L’ascenseur nous descend, nous sommes dans un couloir gris béton, nous attendons une demi-minute et une dame nous ouvre une porte. Au retour, cette même dame viendra nous ouvrir la même porte, téléphonera à un gardien qui nous attendra au rez-de-chaussée avec un trousseau de clés pour nous ouvrir une autre porte qui donne sur la place, à l’air libre.

Tout ça pour vous dire que si vous voulez visiter l’exposition « Luces en la Memoria », à San Sebastian (ou Donostia), rien ni personne ne pourra vous en empêcher.

Avant de prendre la voiture pour Hendaye, je vais lire la presse chez Thomas et je prends connaissance du compte-rendu de la conférence de presse des artisans de la paix, avec une photo de Txetx et de Michel Veunac, et je lis le communiqué avant de me rendre à l’exposition sur la barbarie de l’ETA. Tout ça du point de vue de la communication est minuté, chaque geste, chaque pas est minutieusement préparé. D’ailleurs, Brigitte, tout à l’heure, me prendra en photo devant Koldo Mitxelena Kulturunea, et l’affiche de l’exposition. Reconnaissez quand même que c’est pas mal vu. Hier la conférence de presse, aujourd’hui, les retombées de la conférence de presse, voyage à l’expo sur la barbarie de l’ETA. Photo devant l’expo et envoi de la photo sur facebook. Je vous parlerai plus tard de cette conférence qui me semblait manquer de peps. Alors que les deux voyageurs vers l’expo sur la barbarie de l’ETA étaient remontés comme des coucous.

Nous roulons jusqu’à Hendaye, nous nous garons pas loin de la gare (nous, c’est-à-dire surtout elle, mais c’est une manière de parler), nous nous approchons lentement du topo qui doit nous mener au centre de Donostia, nous achetons des billets aller-retour, le train est à quai, le temps d’acheter les billets, de donner un billet, de recevoir la monnaie, le train s’en va. Prochain train : à 11.30.

Tout ça pour vous dire que si vous voulez visiter l’exposition « Luces en la Memoria », à San Sebastian (ou Donostia), rien ni personne ne pourra vous en empêcher.

La salle d’attente de Hendaye est confortable. Le temps de nous y réfugier, de regarder autour de nous pour constater qu’elle est confortable, il est temps de retourner vers le topo qui rentre en gare. Trois quart d’heure de voyage jusqu’à Donostia. Attention, ne pas descendre au terminus. Descendre à Donostia, pas à Laserte. De la gare de Donostia, dix minutes de marche, tout droit à partir du jardin public, si vous êtes inquiet, demandez le Koldo Mitxelena Kulturunea. Ceux qui ne connaissent pas le bâtiment sont des laissés pour compte de la mondialisation. Adressez-vous donc à ceux qui profitent de la mondialisation, tailleur ou complet veston. Les autres sont des ouvriers immigrés qui ne parlent ni espagnol ni basque ni anglais. Et s’ils parlent espagnol, il ne connaissant pas le Koldo Mitxelena Kulturunea.

L’exposition elle-même est une série de photos des lieux où des attentats ont eu lieu. Comme la place du marché où Yoyès a été abattue devant son fils. La photo, le nom de la victime, les circonstances du meurtre. Des vidéos interrogent des témoins, des familles de victimes ou des rescapés. Qui nous parlent de la mémoire nécessaire ou trop pesante.

Restauration, platos combinados, descaféinado con sobre, retour à la gare. Nous glissons le billet dans la machine et le temps de retirer le ticket, le train pour Hendaye s’ébranle. Prochain train, dans une demi-heure. Nous sommes à quai. Nous voulons aller dans la salle d’attente. Mais si nous glissons à nouveau le ticket dans la machine, il ne sera plus valable. Effectivement, nous pouvons sortir,  mais pas rentrer. D’autant plus qu’il n’y a rien dans la salle d’attente. Même pas des bancs. À côté la salle d’attente d’Hendaye est luxueuse. Nous nous asseyons sur un muret de briques, puis retour devant les machines. Évidemment les tickets ne passent pas. Un  préposé nous ouvre une porte en grommelant, il  nous dit qu’il ne fallait pas passer là où nous sommes passés. À l’aller, il ne connaissait pas l’adresse du Koldo Mitxelena Kulturunea.

Tout ça pour vous dire que si vous voulez visiter l’exposition « Luces en la Memoria », à San Sebastian (ou Donostia), rien ni personne ne pourra vous en empêcher.

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