lundi 12 mars 2018

malades imaginaires


Ils recommencent. Ils tiennent conférence de presse le mardi 13 mars dans un hôtel près de l’aéroport de Biarritz. Il y aura  à cette conférence de presse demain 11.30 Txetx, les artisans du paix, Jean-René Etchegaray, Michel Veunac, le maire de Biarritz. Ils n’ont rien obtenu et n’obtiendront rien. Mais ce n’était pas leur objectif. Ils seront interrogés par des journalistes du Pays Basque français qui ne leur poseront aucune question gênante.

Max Brisson et Vincent Bru ne sont pas annoncés. Sont-ils punis parce qu’ils ont rencontré des associations de victimes de l’ETA ?

Pour le premier anniversaire de la Grande Escroquerie basque, la célébration de la fin d’une guerre qui n’existait pas, ils veulent une nouvelle cérémonie. Au mois d’avril prochain. Ils diront, sous la dictée des Corrects (c’est Vincent Bru qui a dit des prisonniers basques condamnés pour activités terroristes en bande armée qu’ils étaient « corrects » et chaque fois que je rencontre ce mot, « corrects », les souvenirs font bouillir mes veines) sous la dictée des Corrects, Otegi, Mouesca, Bake Bikea et Bagoaz (qui les appelle prisonniers politiques), ils diront que l’État français et espagnol ne font rien, qu’ils doivent rapprocher les Corrects et les prisonniers politiques de leur famille, amnistier, libérer. Puisque ce sont des prisonniers politiques corrects (l’expression est de Vincent Bru, mais quand il a rencontré des victimes au Pays Basque espagnol, il n’a pas dit que les emprisonnés étaient corrects. Devant la famille de Yoyès, la famille de Blanco, il n’a pas osé)

Je viens de terminer le livre de Pierre Lemaître, au revoir la haut, la description d’une délicieuse escroquerie. Deux rescapés de la Grande Guerre montent une opération simple : ils vendent des monuments aux morts puisque désormais la guerre est finie, ils prennent des avances et filent avec la caisse. C’est simple, non ?

Les artisans du paix sont des escrocs du même type, sauf qu’ils ne font pas ça pour de l’argent. Il s’agit d’une escroquerie politique. Les artisans du paix vendent des monuments aux morts d’une guerre qui est terminée depuis près de dix ans. Ils les appellent des monuments de paix.

Ils disent que c’est pour la fin du conflit. Ils sont les Grands Guérisseurs des Malades imaginaires. Ils sont docteur Knock et réussissent à persuader toute la ville qu’ils sont malades. Ça vous chatouille ou ça vous gratouille ?

Donc ils manifestent pour que la fin de la guerre terminée se termine plus vite. Ils disent qu’ils sont préoccupés du sort des prisonniers. Menteurs.

S’ils veulent que les prisonniers soient libérés le plus vite possible, ils doivent leur demander de regretter leurs actions terroristes, de se repentir, de s’engager à remplacer pour toujours les fusils par le bulletin de vote. Là ils les aideraient à sortir. Comme ça s’est déjà produit. Pour Aurore Martin par exemple.

Mais je vais vous confier un secret : les prisonniers ils s’en fichent. Ce qu’ils veulent, c’est vendre des monuments de la paix qui ne seront jamais construits. Ce qu’ils veulent, c’est être félicités pour avoir guéri des malades imaginaires.

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