jeudi 22 mars 2018

un courage diaphane


Un courage diaphane.

Il faut saluer le courage quand il est courageux.

Certains d’entre vous savent qu’un tsunami patriotique submerge le Pays Basque. Tous les élus, tous les partis, toutes les associations, tous les syndicats, manifestent ensemble pour des prisonniers basques condamnés pour activités terroristes en bande armée.  Ils réclament le rapprochement, l’amnistie, ils négocient les différentes étapes de la campagne avec une organisation terroriste, dénoncent, y compris les élus de la majorité présidentielle, ce qu’ils appellent l’inertie des gouvernements français et espagnols.

Ils ne demandent pas à l’ETA de se dissoudre, ils ne lui demandent pas de repentir. Ils ne lui demandent pas de demander pardon à leurs victimes. Ils ne vont pas dialoguer avec les associations de victimes. L’ETA leur demande d’ôter leur écharpe tricolore dans les manifestations, ils obtempèrent.

Tous ? Non. Ceux qui résistent à ce raz de marée sont peu, mais ils existent. Il faut les saluer. Il faut louer leur courage.

Guy Lafite n’a pas voté la motion du conseil d’agglo du Pays Basque appelant à la manifestation du 9 décembre 2018. Quand la République en marche a appelé à son tour, il a envoyé une lettre au centre pour protester.

Certes, il n’a pas dit publiquement qu’il n’a pas voté la motion de l’agglo, il n’a pas rendu publique sa lettre à la République en marche, mais il l’a fait.

Max Brisson et Vincent Bru ont rendu visite à une association de victimes (COVITE). Une photo en témoigne. Un communiqué qui ne répond en rien aux inquiétudes des victimes a été envoyé à Mediabask. Les journalistes de Sud-Ouest ne sont pas au courant, ni ceux de la semaine, ni France Bleue.  Ils n’ont pas posté ce communiqué sur leur site. Mais ils l’ont fait.

Saluons leur courage prudent.

On pourrait dire qu’ils n’ont pas beaucoup communiqué sur leurs actes, mais ils l’ont fait.

Imaginons qu’ils soient des élus turcs. Ils se retrouveraient en prison. S’ils étaient des élus chinois, pour les mêmes prises de position, certes modestes, ils seraient bannis, emprisonnés. Des élus de Corée du Nord, ils seraient éliminés. Des élus russes, le poison les guetterait. Imaginez qu’ils soient des élus sur un territoire où l’ETA aurait pris le pouvoir. Aller voir les victimes, même prudemment, voter contre les prisonniers, même modestement, pourrait avoir les pires conséquences.

Donc dis et je répète : saluons le courage diaphane de Max Brisson, Vincent Bru et Guy Lafite.  

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