J’ai regardé et j’ai entendu le meeting de Nicolas Sarkozy à Bordeaux, il parlait allocations (à supprimer), regroupement familial (à interdire), peines planchers, (à généraliser), et emporté par mon élan, j’ai crié, Marine, présidente ! Marine présidente !
Puis j’ai regardé et entendu le meeting de Marine Le Pen à Marseille, elle a parlé allocations (à supprimer), regroupement familial (à interdire), peines planchers (à généraliser) et emporté par mon élan, j’ai crié, Nicolas, Président ! Nicolas, président !
Si j’avais crié, François président ! dans les deux meetings, je me serais fait éconduire. Là, non. Personne ne m’a rien dit. Ils me regardaient avec intérêt : je prouvais l’efficacité de leur campagne.
En tout cas, ces deux-là ont déjà gagné leur place au second tour.
Jean-François Copé assure le service après-vente. À ceux qui protestent, il lance une invitation : venez voir dans quelles conditions vivent les habitants de certains quartiers dans la ville dont il est le maire. Il décrit une situation abominable.
Pour empêcher la création de tels ilots d’insalubrité, si j’ai bien compris, il faut supprimer les aides sociales, les soins gratuits, construire de nouvelles prisons pour les récidivistes, et empêcher les familles de se regrouper.
Dans la ville où j’habite, dont le maire est socialiste, on détruit les taudis ou on les rénove les immeubles, et les taudis reculent pour faire place à des logements corrects.
Soyons justes : cette politique est parfois menée aussi par des maires de droite. Pas à Meaux. Le maire de cette ville conserve ces ilots d’insalubrité pour les faire visiter par les journalistes parisiens qui ne connaissent pas la réalité.
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