lundi 3 mars 2014

en mon nom

Libération 28 février 2014. « Le pseudo âge d’or des débuts de la chine communiste démonté ». Recension de Frank Dikötter, The tragédie of Liberation, a history of the chinese revolution 1945 – 57. Bloombury, 2013



Par Philippe Grangereau, correspondant à Pékin. Il y a longtemps que les historiens ont réduit en poussière les mythes triomphants du Grand bond en avant (1958-60) et de la révolution culturelle (1966-1976). Le premier épisode d’une barbarie sans nom : mort d’environ 45 millions de Chinois, de faim. Le second : la Révolution culturelle : dix ans de destructions du patrimoine, de terreur politique et d’abêtissement de la population.  Restait que le régime présentait comme un âge d’or les premières années du communisme. Avec le livre de Dikötter, ce mythe s’effondre. Les premières années : terreur calculée, usage systématique de la violence. La révolution n’est pas due à un soulèvement populaire, mais à une conquête militaire. Le siège de Changchun : mort de 160 000 civils affamés. Les nouveaux maitres  se rendent compte que la classe des propriétaires fonciers n’existe pas. A l’époque, la moitié des paysans possèdent leur terre. Le pacte entre le Parti et les pauvres doit être scellé dans le sang.  Mao fixe des quotas d’exécution. Environ 1,5  ou 2 millions de « propriétaires terriens » ou de « contre-révolutionnaires » sont tués. Brûlés vifs, ébouillantés à l’huile. La réforme agraire, dit Mao, est une guerre.

En mon nom.





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