mercredi 19 mars 2014

l'ennemi extérieur

La vie d’un immeuble en copropriété est dominée par les plaintes à l’égard du syndic professionnel qui prend beaucoup d’argent et ne fait pas grand-chose. Plaintes générales. La tentation est donc grande de prendre en main la gestion de l’immeuble, choisir un des copropriétaires comme syndic qui fera le travail plus efficacement à un coût réduit.

Mais attention. Tant que l’immeuble est géré par un professionnel, les copropriétaires sont unis dans une colère unanime contre son inefficacité et sa cupidité. Si ce paratonnerre disparaît, les conflits deviennent internes et parfois désagréables. La communauté se disloque.

Conclusion : pour tenir une communauté unie, pour assurer la cohésion d’un corps social, il faut un ennemi extérieur clairement identifié. Depuis la chute du mur et l’effondrement de l’Union soviétique, l’ennemi extérieur a disparu. Certains tentent d’en désigner d’autres : l’islam, la Chine, mais on voit bien que ça ne marche pas. D’où un chaos de la vie politique.

Ce n’est pas un ennemi extérieur qu’il nous faut réinventer : c’est la politique qui doit être reconstruite.


         

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