lundi 3 mars 2014

terreurs

L’horreur de l’horreur



Deux livres. Arkadi et Gueorgui Vaïner, L’évangile du bourreau, folio policier, 1990 publication en Russie. Traduction en 2000 chez Gallimard. Pavel Khvatkine, cadre des sections spéciales du KGB. Livre de « confession » terrifiant, comme si Eichmann écrivait ses mémoires à la première personne, sans aucune retenue.

Une conversation imaginaire avec un descendant de ses victimes : Mangouste ; sur Hitler et Staline : « Hitler a joué ma famille avec lui, comme au rugby. Le score final est de 18-13, en faveur du Führer. … Les nazis ont tué dix-huit membres de ma famille, vos collègues et vous treize ».

Vous osez nous comparer, nous les libérateurs de l’Europe, avec la peste brune, la vermine fasciste ?

Dieu m’en préserve ! J’ai tout de suite compris que le nazisme, en tant que doctrine plus radicale et plus sincère, a gagné cette compétition ».

Dans tout le livre : l’horreur des tortures, et la peur permanente, y compris parmi les bourreaux. Une guerre de pouvoir où tous les moyens sont permis. Le complot des blouses blanches occupe une grande place dans le livre.

Sam Millar, Redemption factory, Fayard 2005. Un militant de l’IRA est abattu comme mouchard, c’est une erreur. Vingt plus tard, son fils travaille dans un abattoir et rencontre celui qui a abattu son père et qui se rachète en le protégeant contre des malfrats. Horreur et terreur. Dans les deux cas, les « héros » ont soit un ulcère soit un cancer de l’estomac. Qui les ronge.


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