dimanche 6 novembre 2016

arrestation d'un etarra


Cher Mikel Irastorza



            Vous venez d’être arrêté par les polices espagnoles et françaises qui vous considèrent comme le numéro 1 de ce qui reste de l’ETA, une organisation terroriste qui refuse de rendre les armes et de se dissoudre.

Ne soyez pas inquiet. Déjà une organisation nationaliste, EH Bai, appelle à un rassemblement à Ascain pour protester contre ce qu’elle appelle une atteinte au processus de paix. Dans les jours qui viennent, d’autres forces politiques protesteront contre votre arrestation, les élues socialistes du pays Basque vont rapidement demander à être reçues par le ministre de l’intérieur pour demander votre rapprochement de vos proches, peut-être une amnistie. Des élus républicains, ayant déposé leur écharpe tricolore qui pourrait vous gêner, manifesteront contre votre arrestation. Vous ne resterez jamais seul.

Si vous avez rendu les armes, si vous aviez appelé à la dissolution d’une bande armée, vous auriez été considéré comme un repenti, un traître par vos anciens camarades de combat et aucun élu de la République n’aurait salué votre geste. Vous auriez connu une vraie solitude.

Mais ayant persisté dans une fidélité à la terreur politique, vous ne serez jamais seul. Vous serez accueilli par une foule de sympathisants à votre sortie de prison, fêté dans les cafés basques, applaudi sur les estrades de meetings abertzale.


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