mardi 29 novembre 2016

processus de paix


Processus de paix.

De nombreux élus de tous bords, des associations, des modérateurs, des militants, se rassemblent à intervalles réguliers pour favoriser un processus de paix au Pays Basque.

Première question : pour mettre en place un processus de paix, il faut qu’il y ait la guerre. Je ne vois pas où est la guerre au Pays Basque. Les terroristes ont déposé les armes, les élus du Pays Basque espagnol se promènent sans garde du corps. Il ne reste de la « guerre » qui a ensanglanté le Pays Basque que des prisonniers condamnés pour violence armée, qui purgent leur peine et qui seront libérés avec réduction de peine s’ils se conduisent bien. Il reste quelques caches d’armes en train de rouiller. Il reste quelques manifestations pacifiques  pour la libération de ces prisonniers. On n’imagine pas qui, parmi les quelques dizaines de membres de l’ETA qui bougent encore, serait assez fou pour reprendre les armes.

À quoi correspond alors ce travail apparemment urgent pour un « processus de paix » ? Il ne vise qu’un seul objectif : considérer comme légitime le combat terroriste de l’ETA et de ses complices, admettre qu’ils sont emprisonnés pour des actions légitimes et qu’il s’agit de prisonniers politiques, les amnistier, qu’ils sortent de prison la tête haute et que leur sortie soit l’occasion de discours et de libations.

Que cet objectif soit revendiqué par ceux qui ont soutenu les actions de l’ETA se comprend. Ils aimeraient que les années de prison et les victimes n’aient pas été inutiles. L’objectif était un Pays Basque indépendant, réunifié et socialiste. Il n’est pas indépendant, il n’est pas réunifié et il n’est pas socialiste. Tuer près de mille personnes, perdre des dizaines de militants, passer sa jeunesse en prison, sans avoir obtenu rien d’autre que des voitures de fonction et un rassemblement intercommunal, c’est un coût exorbitant.

Ce qui est moins compréhensible est la participation d’élus républicains, LR ou socialistes à une entreprise de blanchiment d’activités terroristes.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire