jeudi 17 août 2017

c'était mieux avant


Non, ce n’était pas mieux avant, de Johan Norberg, Plon. Recension par Roger Pol Droit, le monde, 2 juin 2017.



Thèse du livre : le monde va mieux, notre présent est mieux que le passé. Les famines ont pratiquement disparu, la durée de vie a augmenté, la grande pauvreté a reculé de 42% en 1981 à 10% (2013) de la population mondiale. L’illettrisme est passé de 80% de la population mondiale à 15 % en 2017. Les humains sont plus riches, en meilleure santé, dans des logements plus confortables, sont plus instruits et travaillent moins. Le monde actuel est moins violent, plus égalitaire, et moins pollué.

 Pour autant, le monde n’est pas le meilleur possible, mais l’auteur prend le contre-pied du catastrophisme ambiant, qui est fait d’ignorance et de complaisance envers l’apocalypse. « Une révolution a rendu notre monde plus protecteur et plus sûr…cette révolution est invisible alors que les malheurs du monde s’affichent bruyamment ».

La propension à se lamenter est une vieille affaire : « nous sommes arrivés en des temps mauvais, et le monde est devenu très vieux et malfaisant. Les hommes politiques sont corrompus, les enfants ne respectent plus leurs parents ». C’est le texte d’une stèle chaldéenne trois mille huit cents ans avant JC.

La discussion ne prend pas une ride. Elle est d’abord politique. Si tout va mal, il faut tout changer, radicalement. Rappelez-vous les discours électoraux, les candidats décrivent une société à la dérive. Comment ceux qui les écoutent ne vont pas directement se jeter dans la rivière la plus proche est un mystère. Extrême droite, extrême gauche, le discours était proche.

Mais -j’allais dire en même temps- il est vrai que mieux ça et plus scandaleux ce qui ne va pas. Si les soins sont gratuits, ne pas y accéder est l’horreur. Il en va ainsi pour tous ce qui est décrit par Norberg : logements, éducation. Le monde supporte mieux un manque généralisé qu’une défaillance marginale.






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