vendredi 18 août 2017

échos


Rappel



Les attentats de Barcelone en Espagne ont remis en mémoire les attentats djihadistes à Madrid  du 11 mars 2004. 190 morts dans les transports publics. Le gouvernement PP de l’époque se précipita d’abord pour attribuer les attentats à l’ETA et cette « erreur » lui coûta la défaite aux élections qui suivirent.

Mais cet attentat marqua le début d’une réflexion au sein de l’ETA qui se termina en 2011, sept ans plus tard, par le cessez-le-feu définitif. L’organisation fut assommée par le fait que la majorité des Espagnols furent un temps convaincue qu’il s’agissait bien de l’ETA. Même des soutiens de l’organisation s’y laissèrent prendre et commencèrent à condamner. Si des sommets de monstruosité pouvaient être pris pour des actions de l’ETA, il fallait vraiment commencer réfléchir à  d’autres moyens. Il fallut sept ans pour y parvenir.

Quand j’utilise les mots « djihadistes basques » pour « etarras », on me reproche la provocation. Il n’est pas inutile de rappeler qu’en mars 2004, la confusion entre les deux terrorismes était bien réelle et qu’elle affectait aussi bien les adversaires de l’ETA que ses amis les plus proches.

Sept ans pour cessez-le-feu. Encore sept ans pour désarmer. Faudra-t-il attendre encore sept ans pour la dissolution ? L’ETA attribue la lenteur de ces décisions au gouvernement espagnol et français. Ce reproche est difficile à comprendre. Le cessez-le-feu de 2011 fut décidé sans aucune contrepartie de la part des gouvernements espagnol et français. Le désarmement de 2017 fut décidé de manière autonome par l’organisation terroriste. On attend maintenant la dissolution. Faudra-t-il attendre encore sept années ?

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