vendredi 1 mai 2009

libération


Libération, le journal, n'est pas paru samedi 21 mars 2009. Une grève? Je ne sais pas, à Ajaccio, dimanche,la raison.


Aujourd'hui se mène une bataille des idées qui est rendue plus aiguë avec la crise. La droite continue sa politique, surtout la droite française avec le président droit sur ses convictions. La social-démocratie qui tente de réguler le capitalisme, là où elle se trouve en position de responsabilité, au FMI, à l'OMC, dans les institutions européennes, au gouvernement là où trop rarement elle gouverne et en faisant des propositions là où elle est dans l'opposition. L'extrême-gauche croit son heure venue avec la crise. C'est la lutte finale, le chant est revenue dans les manifestations c'est la fin du capitalisme, nous ne sommes rien soyons tout. Aujourd'hui, la bataille contre la phrase révolutionnaire est plus nécessaire que jamais et le PS est incapable de mener cette bataille, de manière résolue, argumentée, obstinée. Il suffit pourtant de lire les textes fondateurs des néo-communistes pour constater qu'ils prennent une place refroidie des archéos. Personne ne leur pose des questions sur les résultats tangibles qu'ils ont obtenus. Ils ont des élus, ils disent que les élus doivent être révocables et doivent faire des compte-rendu de mandat. Mais jamais les élus néo-communistes ne font de compte-rendus de mandats. Leur vote dans les assemblées où ils ont des élus. OU bien ils ont voté avec la gauche, notamment socialiste, ou bien contre mais qu'ont-ils obtenu? Des réformes, de nouvelles protections sociales? Ils feront des compte-rendus de mandat, mais en attendant, leurs élus n'en font pas. Pourquoi? Les amis d'Olivier Besancenot ont un temps dirigé la ville de Liverpool. C'était du temps de Margaret Thatcher. La dirigeante conservatrice voulait imposer des restrictions budgétaires aux villes. Fièrement, la municipalité de gauche trotskiste de Liverpool a refusé de négocier, fièrement, elle a mis la ville en faillite, elle a dû licencier des centaines d'employés municipaux, mettre fin à une politique sociale urgente et a confié les clés de la ville à la droite après une gauche en compote.
Qui dira tout cela? Le PS, empêtré dans ses alliances internes, ne mène pas la bataille. Pour certains, pour des raisons de font, parce que des dirigeants ou des courants partagent les analyses des néo-coms. Pour d'autres, parce qu'ils pensent au second tous des élections de 20012 ou 20017 ou 2022 et que nous aurons besoin des voix des néo-coms. Ainsi, Martine Aubry dit de Besancenot « qu’il pose de bonnes questions, mais ne propose pas de solutions », comme hier la droite disait de Le PEN qu’il posait les bonnes questions.
Si le PS ne mène pas cette bataille, où se mène-t-elle? Il apparaît que la droite favorise la gauche extrême, dans le syndicalisme SUD, dans les moyens d'action les coups de colère qui risquent d'isoler les mouvements sociaux. Dans la sphère politique, libération occupe une place de choix dans la lutte contre la phrase révolutionnaire et pour le reconstruction d'une gauche de gouvernement au moment où les postures révolutionnaires renaissent gaillardement. Je n'ai pas une vision comploteuse de l'histoire et de la politique, mais je sais que dans l'extrême-gauche le rôle de libération est vivement critiqué, depuis sa campagne pour le Oui au référendum, ses relations avec Terra Nova, ses forums annuels qui remplissent une fonction que le PS est incapable de remplir en ce moment. Et la colère de l'extrême-gauche contre Libération est grande, très grande. Prononcer le titre, vous verrez. Et je me dis, que si des militants placés à des postes clés peuvent empêcher le journal de paraître, que ça ferait partie de la bataille et que les néo-coms sont les héritiers d'une grande tradition de censure de la presse d'opinion. Et je me dis que le PS pourrait intervenir pour donner un appui au journal qui est le meilleur porte-parole aujourd'hui de l'orientation socdiale-démocrate. Le PS apporte son soutien au vendeur de l'humanité poursuivi pour colportage au marché dejean, et je suis pour protester contre ces poursuites,mais franchement, ce n'est pas l'intervention de la police au marché dejean qui explique fondamentalement la chute des idées communistes dans notre pays, hein?
Donc, je propose que le PS offre un abonnement de trois mois à libération à tous les nouveaux adhérents,pour marquer sa solidarité avec un journal nécessaire.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire