mardi 12 mai 2009

charlatans

Quand un guérisseur soigne une affection, on s’extasie. Quand un médecin ne guérit pas une maladie, on lui fait un procès. Quand un miracle se produit, on allume des cierges, on organise des processions, on béatifie. Quand on sort de l’hôpital sain et sauf, on invite la famille et les amis à prendre un apéritif. Quand un anarchéo-communiste obtient une prime grâce à une action coup de poing, on crie au succès de la violence, Quand un social-démocrate au pouvoir ne réussit pas à faire reculer les injustices, à réduire les inégalités, à faire bouger les lignes, on hurle à la trahison. Personne n’a jamais fait un procès à la Grotte de Lourdes pour non guérison d’une paralysie. On n’arrête pas, à juste titre, de faire le bilan des gouvernements sociaux-démocrates. Personne n’a jamais demandé le bilan des réformes, revendications, corrections, aides, budget, obtenus par les anarchéo-communistes. Pas de compte rendus de mandats de leurs élus, conseillers municipaux, députés européens. Je lis qu’un des titres de gloire d’Olivier Besancenot est d’avoir fait grève pendant une cinquantaine de jours. Il l’a dit. Il ne nous a pas dit ce que cette grève avait obtenu. À Lourdes, ce qui importe, c’est le pèlerinage, pas les résultats.

à ce texte Gildas Le Coz a répondu:

Amis

Je ne résiste pas à prolonger la métaphore utilisée par Maurice....

Je n'ai jamais eu confiance dans la médecine Besancenot & consorts .D'une certaine maniére c'est Maurice et quelques uns des destinataires de son message qui , à partir de 68/70, m'auront détourné des potions "gauchistes" qui tentent si facilement les petits bourgeois de mon accabit. A leurs côtés, j'ai préféré une médecine mixant action/élection sur voie de réforme au pas à pas. Echec. OK .Il n'empéche que....

La médecine Besancenot peut tenter les gens qui souffrent eux-mêmes ou de voir souffrir les autres...Pourquoi? Les bons docteurs sociodémo en qui ils ont eu ou devraient avoir confiance, avec le temps, petit à petit, leur donnent le sentiment non pas de les abandonner, mais de ne pas prendre leurs affaires à bras le corps.

Où sont-ils ? Pour beaucoup au charbon et au chevet du malade, c'est vrai. Mais ils donnent le sentiment qu'on ne peut que soulager les douleurs, panser ( au lieu de penser) les plaies et laver les malades..
Bref on peut se demander s'ils estiment qu' une des causes de leurs maux résident dans la recherche du profit personnel comme régulateur des humeurs du monde .
Suspicion nourrie par le constat que nombre de leurs chefs sont dans la cabine de pilotage des instances nocives: patron de l'OMC, patron du FMI, patron de la Bourse, patron de l'OTAN ...

90 % du temps Maurice consacre ses chroniques à "flinguer" les charlatans anarchéo coco. Pas à pister l'une des causes majeures de nos maux.

Ce mot n'a de sens que parce qu'au bout du bout, au moment du choix, je suis aux côtés de Maurice .

ma réaction:

bonjour. bien sûr. Je passe mon temps à "flinguer" à la fois les charlatans, à flinguer aussi les hommes de terreur qui se masquent comme patriotes. Chaque fois, on me rétorque (et ce n'est pas le cas de Gildas) que je ne dis rien de la terreur d'état, des tortures dans les prisons, etc. Depuis le temps que la discussion dure, la seule réponse que je me suis fabriquée est celle-ci: quand les soldats britanniques tirent sur une foule pacifique, que des policiers torturent dans les prisons, que les tueurs du GAL flinguent des basques sans jugement, ils ne le font pas au nom de mes principes, de mes valeurs. Personne ne me soupçonne, j'imagine, une quelconque sympathie à leur égard. Alors que les avant-gardes inspirées, les clandestins fous de Dieu ou d'eux-mêmes, agissent, tuent et massacrent au nom de mes valeurs: indépendance des peuples, justice sociale, etc et chaque ils réclament mon soutien, ma compréhension. Tant qu'ils agiront, je ne me lasserai pas de les leur refuser. amitiés. Maurice;

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